Embouteillage sur les podiums !

Rory McIlroy et Jordan Spieth sont les seuls joueurs à avoir remporté plusieurs tournois du Grand Chelem ces quatre dernières années. © PHOTO NEWS

Il y a des statistiques qui valent mieux que de longs discours. En jetant un oeil sur le palmarès des récents tournois du Grand Chelem, on constate que les 10 derniers lauréats sont tous différents. Successivement, les ” Majors ” ont couronné Jason Day (USPGA 2015), Danny Willett (Masters 2016), Dustin Johnson (US Open 2016), Henrik Stenson (British Open 2016), Jimmy Walker (US PGA 2016), Sergio Garcia (Masters 2017), Brooks Koepka (US Open 2017), Jordan Spieth (British Open 2017), Justin Thomas (USPGA 2017) et Patrick Reed (Masters 2018).

Si l’on étend notre recherche aux 20 derniers vainqueurs, la tendance est d’ailleurs identique. Entre 2013 et 2015, Adam Scott, Justin Rose, Phil Mickelson, Jason Dufner, Bubba Watson, Martin Kaymer et Zach Johnson ont également accroché un scalp majeur à leur tableau de chasse. En vérité, seuls deux joueurs ont remporté plusieurs tournois du Grand Chelem ces cinq dernières années : Rory McIlroy (USPGA en 2013, British Open et USPGA en 2014) et Jordan Spieth (Masters et US Open en 2015, British Open en 2017).

Là où, en tennis, on compte sur les doigts d’une main les candidats à un sacre en Grand Chelem, on recense quasiment une trentaine de prétendants au sacre lors de chaque Major. Voilà qui prouve, de façon éclatante, l’actuel équilibre des forces au sommet du golf mondial. Il ne faut d’ailleurs pas être grand clerc pour deviner que d’autres champions, actuellement sans couronne, s’ajouteront prochainement à la liste des vainqueurs. On pense notamment à Rickie Fowler, Jon Rahm, Tommy Fleetwood, Paul Casey ou Alex Noren.

A certaines époques de l’histoire du golf, seuls quelques joueurs collectionnaient les titres importants. C’était le cas dans les années 1950 avec la domination de Ben Hogan et Sam Snead, dans les années 1960 avec le diktat d’Arnold Palmer, Jack Nicklaus et Gary Player ou, bien sûr, au début des années 2000 avec la mainmise de Tiger Woods sur la plupart des trophées.

Aujourd’hui, les postulants à la victoire se bousculent sur le tee n°1 de la plupart des épreuves. Le jeu a changé. Le niveau n’a jamais été aussi élevé. La nouvelle génération, qui a grandi en se nourrissant au biberon des exploits du Tigre a chamboulé toutes les données. Les champions modernes sont de véritables athlètes qui frappent des drives à plus de 300 mètres et qui, en prime, sont d’une précision chirurgicale sur les greens. A l’arrivée, c’est donc souvent au mental que se jouent les victoires. Et, dans ce secteur, tout est forcément plus aléatoire et fragile. Ceci explique peut-être partiellement le nombre élevé de lauréats différents.

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