Du clavier à Flagey et au Botanique

Oberbaum © Ph. Cornet

Du 8 au 12 février, Flagey met ses élégantes structures au service des Piano Days “qui repoussent les frontières de la musique et du jazz traditionnel”. Vaste terrain d’exploration pratiqué à l’international, par exemple avec le génial Brad Mehldau passé par Flagey en 2016. Il n’est hélas pas de la partie de cette édition 2023 qui, après son ouverture ce 8 février avec Abdullah Ibrahim (soirée complète depuis longtemps), présente une douzaine d’approches du clavier. On pointe, le 10 février, le duo composé du compositeur allemand Bugge Wesseltoft et de l’électronicien Henri Schwartz, en jazz digital nourri d’effets émotionnels. Assez loin de cela, François-Frédéric Guy nous emmène le 11 février notamment chez Debussy, proche de l’acoustique suprême. C’est la caractéristique de ce festival dilaté, où aucun invité ne semble se limiter à un seul genre. Autre cas de figure, l’improbable duo sur papier qu’est la rencontre, le 11 février, entre la talentueuse chanteuse de l’Est Veronika Harcsa et le pianiste flamand Kris Defoort. Les deux sont accompagnés d’une formation violoncelle, guitare, clarinette et bidouillages synthétiques. La vie musicale continue évidemment en dehors de Flagey, y compris dans le genre classique/jazz. Voire pop. D’où ce coup de coeur pour The Absence Of Misery (chez Freaksville Records), premier album d’Oberbaum, une Bruxelloise qui aurait parfaitement pu être programmée au festival Flagey. Entre son piano néoclassique et son chant timbré, la trentenaire donne l’impression d’être la petite nièce de Brian Eno et la potentielle cousine d’Agnes Obel. Elle présente son premier disque, d’une mélancolie joyeuse, ce 12 février au Botanique.

www.flagey.be www.botanique.be

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content