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Dans une Europe en crise, la Pologne fait figure d’exception

Les Polonais sont fiers et ils ont des raisons de l’être. Si en 2009, on mettait sur une carte en rouge tous les pays de l’Union européenne qui ont terminé l’année en croissance négative et en vert les pays qui ont terminé avec une croissance verte, c’est simple, la carte des 27 pays d’Europe serait totalement rouge et il n’y aurait qu’un seul pays en vert, la Pologne !

Les Polonais sont fiers et ils ont des raisons de l’être. Si en 2009, on mettait sur une carte en rouge tous les pays de l’Union européenne qui ont terminé l’année en croissance négative et en vert les pays qui ont terminé avec une croissance verte, c’est simple, la carte des 27 pays d’Europe serait totalement rouge et il n’y aurait qu’un seul pays en vert, la Pologne !

Quant à savoir la raison pour laquelle la Pologne est le seul pays d’Europe à avoir réalisé une croissance positive de + 1,7 % en 2009, alors que tous les autres étaient à du moins 3 ou du moins 4 %, c’est relativement simple. 1. La Pologne a un marché intérieur important de 38 millions d’habitants et donc 38 millions de consommateurs. 2. La Pologne est un pays relativement moins ouvert que ses voisins et donc moins dépendant de ses exportations pour sa croissance. 3. Les Polonais se souviennent des périodes de disette durant la période communiste et donc quand la crise a éclaté, même les syndicats ont mis une sourdine à leurs revendications salariales. Et puis 4. La Pologne ne fait pas partie de la zone euro et a donc pu laisser flotter sa monnaie, le Zloty, ce qui lui a permis de rendre plus compétitives ses exportations !

En fait, les Polonais se rendent compte que de leur point de vue, ne pas avoir l’euro est une chance, et le cas de la Grèce les a fait réfléchir, au point que l’adoption de l’euro n’est plus aujourd’hui une extrême priorité, en tout cas, pas avant 2015 !

Bien entendu, la Pologne a également ses problèmes, le premier, c’est son taux de natalité : 1,3 enfants par femme, ce qui est le taux le plus faible en Europe et qui posera donc des soucis à terme aux Polonais. Le second problème, c’est que des 2 millions de polonais qui ont quitté le pays à la recherche d’un travail et qui ont perdu leur job en Grande-Bretagne ou en Irlande par exemple. Ces deux pays accueillent le plus de travailleurs émigrés. Ces derniers plutôt que de revenir en Pologne préfèrent tenter leur chance en Norvège, aux Pays-Bas ou en Australie. Ce qui signifie que la Pologne a bien résisté à la crise mais n’est pas encore le paradis des travailleurs, pas même pour ses propres ressortissants.

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