C’est pour ton bien

La première phrase du nouveau roman de Patrick Delperdange touche dans le mille. ” Parce que vous pensez que ça ne se reproduira plus jamais, que c’était juste un écart, un moment de folie, parce qu’il n’est pas comme ça, bien sûr que non, parce que vous ne pouvez pas imaginer que l’homme que vous avez épousé est capable d’actes pareils. ” Et pourtant, Pierre a levé la main sur Camille. Celle-ci ne le reconnaît pas. Cela s’est produit une fois, ce ne sera pas la dernière. Dans la spirale vicieuse de la violence, la jeune femme tombe dans une situation où elle se retrouve seule : des parents décédés, une amie en train de convoler, en froid avec son frère, une police indifférente… En décrivant, avec une distance bienvenue, une course après l’écoute et l’empathie de victimes de violences conjugales, l’auteur bruxellois parvient à décrypter une mécanique de l’horreur. Malheureusement, ses excellentes intentions se perdent par la suite dans un thriller peu déployé, celui de la disparition de Camille, un rebondissement fort appuyé pour la seconde face de la même pièce thématique, un homme violent se retrouvant face à ses actes. Un essai à moitié réussi seulement.

Patrick Delperdange, ” C’est pour ton bien “, éditions Equinox/Les Arènes, 336 pages, 16 euros.

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