Ce qui change le 1er mai pour vos finances
Une indemnité vélo généralisée ou la fin du cash dans les trains, voici tout ce qui change le premier mai.
Voici tout ce qui change le 1er mai pour vos finances:
Une indemnité vélo à 0,27 euro par kilomètre
Dès le 1er mai, les travailleurs et travailleuses bénéficieront d’une indemnité pour leurs déplacements domicile-travail à vélo dans tous les secteurs et entreprises où aucune convention collective de travail (CCT) n’a été conclue à ce sujet.
Chaque kilomètre parcouru à deux-roues sera compensé par 0,27 euro. Le trajet à vélo peut concerner la totalité ou seulement une partie de la distance comprise entre le domicile et le lieu de travail. Néanmoins, pour éviter que l’employeur n’indemnise deux fois le même déplacement, l’employé doit utiliser la petite reine “régulièrement” et veiller à choisir la formule d’abonnement la plus adaptée à ses habitudes.
L’indemnité kilométrique est exonérée d’impôt jusqu’à 25 centimes pour l’exercice d’imposition 2023 (basé sur les revenus de 2022) et passera ensuite à 27 centimes. Au-delà, le surplus est imposable à titre de revenu professionnel. L’incitant peut atteindre jusqu’à 10,8 euros par travailleur et par jour pour une distance allant jusqu’à deux fois 20 km, précise le prestataire de services RH SD Worx.
La nouvelle mesure ne concerne que les secteurs et entreprises jusqu’alors dépourvus de CCT réglant l’indemnité vélo. Les CCT conclues préalablement à cette disposition, sur laquelle les partenaires sociaux se sont accordés fin janvier, continuent de s’appliquer, même si le montant de l’indemnité est inférieur à 0,27 euro. Ainsi, le statu quo prévaut, par exemple, pour les fonctionnaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui jouissent déjà d’une indemnité de 25 centimes par kilomètre, et les enseignants de la FWB qui n’ont, eux, droit qu’à 15 centimes.
Fin du paiement en cash dans les trains
Les voyageurs souhaitant acheter un ticket à bord du train ne pourront le faire que par voie électronique à partir du 1er mai. Les accompagnateurs de train n’accepteront plus d’argent en espèces mais les paiements en cash resteront possibles aux guichets et aux distributeurs automatiques.
Selon la SNCB, la mesure s’inscrit dans la tendance sociétale vers la numérisation et le paiement électronique. D’autres sociétés de transport public, notamment De Lijn et la STIB, ont déjà supprimé l’argent en espèces à bord. Ce changement doit également améliorer la sécurité des contrôleurs, car ils ne devront plus garder cet argent en espèces sur eux.
L’idée est que les passagers achètent un ticket avant de monter dans le train (au guichet, dans un distributeur automatique ou via le site web ou l’application). S’ils le font à bord du train, ils devront payer une surtaxe de 9 euros en plus du prix normal du ticket. Selon la SNCB, moins de 2% des tickets sont encore achetés dans le train.
Baisse de taux du compte épargne e-DEPO
Le taux du compte épargne e-DEPO de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) du SPF Finances devait passer de 3,10% à 3,20% brut en mai, mais le gouvernement fédéral a décidé de le plafonner à 2,50% brut.
Le compte e-DEPO, qui permet aux citoyens et institutions privées/publiques d’épargner auprès de l’Etat, offre depuis quelques mois un taux bien plus intéressant que celui des comptes d’épargne classiques, sans risque. Le gouvernement a cependant publié une modification dans l’arrêté royal qui régit ce compte, fixant un plafond de rémunération à 2,50% brut (1,75% net), soit “beaucoup moins” que prévu, explique Testachats. Un taux trop attractif pourrait nuire à la bonne gestion de la dette publique, selon les autorités.
De nouvelles règles en matière de marchés et services digitaux
Selon le Centre des Européen des Consommateurs Belgique, “l’Europe passe à la vitesse supérieure pour mieux protéger les consommateurs sur Internet. Le Digital Market Act et le Digital Services Act, qui entreront en vigueur le 2 mai prochain, vont réglementer les marchés et les services numériques”.
“Ces textes auront un impact sur les activités des grands acteurs du numérique comme Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft mais aussi sur les plateformes de partage de vidéos et de musique, les sites de réservation touristique, les app stores, les réseaux sociaux ou les marketplace”.
“Ces plateformes ne seront plus autorisées à privilégier l’accès à leurs propres produits et services. Elles doivent également rendre transparent les algorithmes qu’elles utilisent pour influencer le comportement des consommateurs”, poursuit le Centre.