CARRIÈRES À SUCCÈS

Le groupe Lhoist se détache largement avec ses différentes entités et détrône MasterCard Europe de la première place.

Championne l’année dernière avec un profit record de plus d’un milliard d’euros, MasterCard qui occupait la première place depuis 2012 a été détrônée par Dolomies Marche-les-Dames, société du groupe Lhoist qui en place deux autres dans le Top 10 : Lhoist à la 3e et Dumont-Wautier à la 6e. Lhoist Industrie échoue quant à elle aux portes de ce top 10. Dans ce dernier monopolisé par l’industrie extractive se glissent GSK Biologicals, Ores Assets, Swift, Baxter World Trade, DTHF et Transcor Astra Group. Avec des fortunes diverses. Si avec un profit de 93,5 millions d’euros, GSK Biologicals qui a longtemps dominé ce classement effectue une belle remontée après un léger creux en 2014 avec un bénéfice de 15 millions d’euros et une 14e place, on observe le recul du deuxième de l’an dernier, DTHF, qui passe de 100 à 31 millions d’euros, ou encore d’IBA qui tombe de la 7e à la 14e place avec un bénéfice qui se réduit de moitié, de 49 à 23 millions d’euros, et EcoPhos qui recule de la 8e à la 32e place, avec un bénéfice divisé par quatre : de 29,3 à 7 millions d’euros. Sans parler de Zoetis Belgium, 9e en 2014, qui non seulement quitte le Top 10 mais disparaît de notre Top 100 avec un profit de 2,1 millions d’euros (contre 29,2 en 2014). Insuffisant pour figurer dans ce classement où le ticket d’entrée était fixé à minimum 2,2 millions d’euros.

Profits stables…

Avec au total pour les 100 entreprises un profit cumulé d’un près de 2,1 milliards, l’exercice 2015 se signale par sa stabilité par rapport à 2014 (2,1 milliards) qui était en baisse par rapport à 2013 (2,5 milliards). Si le total ne varie guère, la répartition des profits n’est pas la même cette année. Avec 852 millions d’euros, les industries extractives font la course en tête. Elles renouent avec les profits qu’elles réalisaient en 2013 (613 millions) après un petit fléchissement en 2014 (191). Derrière, on retrouve les services financiers avec 337 millions d’euros. Sur la troisième marche du podium figurent les holdings, au nombre de 16, qui affichent un bénéfice de 172 millions d’euros. A une distance appréciable suivent l’industrie pharmaceutique (quatre sociétés dont GSK Biologicals) avec 106 millions d’euros et l’énergie (trois sociétés dont Ores Assets) avec 96 millions d’euros. Ces cinq secteurs représentant ensemble 75 % du profit total.

Les holdings symbolisent parfaitement la stabilité cette année du classement des bénéfices. En 2014, les 16 sociétés avaient affiché au total 188,5 millions de profit contre 153 en 2013 pour 13 sociétés. Ce secteur, qui est souvent le plus représenté, n’a pas encore regagné les sommets qu’il atteignait en 2012 avec 215 millions d’euros mais a toutefois retrouvé ses couleurs après la chute de 2011 où ses profits avaient dégringolé à 67 millions d’euros. Notons également le retour dans le Top 10 de Swift. Après avoir essuyé une perte de l’ordre du million d’euros en 2014, elle renoue avec les bénéfices dans la ligne de celui qu’elle réalisait en 2013 (92 millions). Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour les entreprises mais globalement, les diverses variations observées pour l’une ou l’autre entreprise s’annulent et n’ont guère d’influence au final en ce qui concerne le total du Top 100.

…et privés

Si l’on excepte Ores Assets et l’une ou l’autre structure publique, la majorité des bénéfices réalisés provient du secteur privé. Ce qui est somme toute assez logique vu le poids qu’il occupe en Brabant wallon à la différence des autres provinces wallonnes qui peu ou prou ont une économie beaucoup plus marquée par le public et le parapublic. De ce point de vue, le Brabant wallon se distingue avec plusieurs acteurs importants ainsi que de nombreuses PME qui ne demandent qu’à grandir et à accumuler des profits dans les années qui viennent.

G.V.D.N.