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Big is beautiful : le nouveau credo des constructeurs auto
Qui l’aurait cru ? General Motors est redevenu le n° 1 mondial de l’automobile en 2011. Le groupe a vendu plus de 9 millions de véhicules et repris la 1ère place du podium, en battant Volkswagen et Toyota qui écoulent tous les deux environ 8 millions de véhicules.
Qui l’aurait cru ? General Motors est redevenu le n° 1 mondial de l’automobile en 2011. Le groupe a vendu plus de 9 millions de véhicules et repris la 1ère place du podium, en battant Volkswagen et Toyota qui écoulent tous les deux environ 8 millions de véhicules.
C’est évidemment une belle revanche. Au-delà de la satisfaction d’avoir retrouvé son rang de premier de la classe, General Motors est surtout devenu une entreprise rentable, contrairement à l’époque où il occupait la place de n° 1 mondial mais perdait chaque année des milliards. Et si GM est à nouveau rentable, c’est grâce à son passage par la case “dépôt de bilan”, ce qui lui a permis de réduire considérablement ses coûts !
Le redressement de GM est aussi une belle revanche pour Barack Obama, qui a été critiqué pour avoir mis des fonds publics dans ce que les Républicains considéraient comme un canard boiteux qu’il fallait laisser mourir !
Si, de son côté, le groupe Toyota a perdu sa place de premier constructeur automobile mondial, c’est aussi parce qu’a particulièrement souffert du tsunami japonais.
Ce titre de “premier de la classe” est fragile, cependant, car la bataille pour garder le titre s’annonce plus rude en 2012. Volkswagen, qui vise la place de leader mondial pour 2018 au plus tard (avec 10 millions de voitures), affiche une croissance plus rapide que General Motors. Le constructeur allemand dégage aussi plus de profits, avec une marge opérationnelle de 8 %, contre 6 % pour GM.
Comme le précisait Le Figaro, il faudra aussi compter sur Toyota, qu’il serait imprudent d’enterrer trop vite, même si le groupe nippon a perdu de précieuses parts de marché, notamment aux Etats-Unis. Après deux années noires, le japonais veut revenir en force.
Au final, tant GM que VW, Toyota et Renault-Nissan devraient faire partie, cette année, du cercle très fermé des constructeurs produisant entre 8 millions et 10 millions de voitures par an. Une taille que le patron de Fiat estime nécessaire pour dégager les économies d’échelle permettant de couvrir les investissements dans les modèles et les nouvelles technologies.
Pendant que l’automobile cherche à passer à la taille XXL, le secteur bancaire fait exactement l’inverse. Sous les coups de boutoir de la crise et des réglementations, les banques passent toutes à la taille small, et ce, après avoir juré pendant des années que “Big is beautiful“… exactement comme le secteur automobile.
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