Bella Ciao

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Baru, né Hervé Barulea, est depuis toujours le chroniqueur de la classe ouvrière dont il est issu dans des albums légendaires comme Quequette Blues ou Les années Spoutnik. Il raconte cette fois, à sa manière, un siècle d’immigration italienne en France. Et ce Bella Ciao tient tout simplement du chef-d’oeuvre, tant le premier volet (Uno) de cette nouvelle trilogie bénéficie de ses 20 albums précédents et de ses 40 ans de carrière. Quittant l’habituelle linéarité de ses récits, Baru suit cette fois les méandres de la mémoire de Teodorico Martini et de son histoire familiale, voyageant dans les époques mais aussi dans les niveaux de narration: de la couleur pour ce qui relève de la pure fiction, du lavis de gris pour ce qui tient de la ” réalité arrangée “, du simple trait quand il s’agit cette fois de sa stricte réalité. Un jeu qui se retrouve aussi dans la graphie de ses textes. Et un auteur à la fois en totale maîtrise, et d’une totale liberté. Un must.

Baru, Bella Ciao (Uno), tome 1/3, éditions Futuropolis, 136 pages, 20 euros.

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