Bartleby le scribe

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Il y avait déjà eu la version BD de José Munuera chez Dargaud en début d’année. Cette fois, c’est le dessinateur italien Stefano Ricci qui s’empare, mais en peintures, de la célèbre nouvelle de l’Américain Herman Melville, Bartleby le scribe (ou Bartleby le copiste, selon les traductions), signant un album grandiose aux images puissantes. Sa gamme de couleurs se veut limitée, sombre, entre les noirs et le bleu-mauve, pour renforcer la sensation d’unicité et de tensions d’un texte toujours extrêmement parlant plus de 150 ans après sa parution. “Je préférerais pas” (“I would prefer not to”) est la réponse que répète à l’envi Bartleby, employé de bureau, “silhouette lividement propre, pitoyablement respectable, incurablement abandonnée” face aux tâches que lui confie son employeur de notaire. Une forme de rébellion douce et profonde au système productiviste qui se met en place au 19e siècle, qu’illustrent à la perfection les images de Stefano Ricci.

Herman Melville et Stefano Ricci, Bartleby le scribe, Futuropolis / Gallimard, 288 pages, 28 euros.

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