Une bonne année en perspective pour les marchés financiers

Les marchés financiers semblent se diriger vers une nouvelle année record. Une augmentation du nombre de transactions est attendue tant en bourse que sur le marché des fusions-acquisitions (M&A) et le marché obligataire.

Cette croissance s’explique notamment par la grande quantité de cash disponible, la faible volatilité sur le marché boursier et la recherche de rendements. “Il y a beaucoup de demandes, il y a beaucoup d’appétit pour le risque”, a confirmé mercredi Michaël Van Eenoo, chef du département Corporate Finance chez ING.

2013 a été une année particulièrement bonne pour les marchés financiers. Tous les marchés boursiers ont enregistré une progression continue, à l’exception d’une courte période en mai et juin. Globalement, les indices ont progressé de 17% en Europe à 30% aux Etats-Unis. Les secteurs particulièrement confrontés à des difficultés l’année précédente, comme le secteur automobile et les services financiers, ont progressé en 2013.

“Les investisseurs étaient à nouveau prêts à investir leur capital dans des actions”, a indiqué Michaël Van Eenoo. “La preuve: le baromètre de volatilité est tombé au niveau précédant la crise de Lehman Brothers. La croissance s’est propagée à tous les produits (IPO, obligations convertibles entre autres) et à tous les continents, avec l’incroyable statistique positive de l’Europe (+62%).”

ING prévoit la poursuite de cette relance en 2014 parce que la volatilité a fortement diminué. “Plusieurs entreprises ont déjà annoncé des plans pour une entrée en bourse, surtout pour déplacer leurs capitaux et dans une moindre mesure pour lever des capitaux supplémentaires”, a précisé le chef du département Corporate Finance.

Le même sentiment positif prévaut sur le marché des fusions-acquisitions (M&A). L’espoir de reprise n’a été que partiellement rencontré l’année dernière en Belgique: les volumes de transaction se sont révélés plus faibles que l’année précédente, notamment à cause de la complexité des acquisitions et de l’actuelle crise de confiance. Mais le marché semble également prêt pour une reprise. “Les entreprises se sont restructurées et sont sorties plus fortes de la crise. Les fonds de private equity veulent faire des investissements et sont à la recherche de nouvelles offres intéressantes”, a analysé Pierre Walkiers d’ING. Les acheteurs des pays émergents (BRICS) sondent également les opportunités pour faire des acquisitions en Belgique.

Le marché obligataire en Belgique a par ailleurs été caractérisé par des deals de plus petite taille l’année dernière. “Nous étions à 15 à 20 émissions d’obligations, contre 10 à 15 précédemment. Mais les montants sont inférieurs car il s’agit de plus petites entreprises”, a expliqué Kris Devos d’ING. Il souligne également l’augmentation de l’intérêt des acteurs (semi-)publics, comme les petites villes ou les sociétés de logement social, pour les émissions obligataires.

ING prévoit encore que la forte demande conduira à un intérêt légèrement à la hausse. “Une forte hausse est à éviter car elle peut affecter négativement la dynamique d’investissement. Nous comptons pour cela sur la politique de ‘tapering’ (réduction progressive des achats d’obligations, ndlr) de la Réserve fédérale.”

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content