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Pourquoi les Bourses européennes plongent (et pourquoi c’est logique)

À en croire quelques spécialistes boursiers, le mois de décembre est traditionnellement un mois de rallye, de hausse donc,… Mais pas cette année.

Si le mois de décembre est traditionnellement un mois de hausse, c’est en partie parce que les gestionnaires de fonds se doivent également de nettoyer leurs portefeuilles et de présenter aux clients des performances les plus positives possible. Mais ce mois de décembre-ci contredit cette bonne habitude, car les bourses européennes ont – au contraire – vécu leur plus mauvaise semaine depuis plus de 3 ans.

Même le Bel 20, l’indice de la bourse de Bruxelles qui s’est mieux comporté jusqu’à présent que les autres indices boursiers européens a subi un recul – de -1,74 % sur la journée d’hier et de -4% sur une semaine. Bon, c’est vrai que notre indice reste malgré tout positif si on prend comme date le 1er janvier dernier. Sur cette base-là, le Bel 20 affiche un rendement de presque 7%, ce qui est toujours mieux que le rendement d’un livret d’épargne… Encore faut-il avoir misé sur cet indice !

Pourquoi les Bourses européennes plongent (et pourquoi c’est logique)

La vraie question, c’est pourquoi les Bourses européennes plongent-elles de la sorte en cette fin d’année ? Si elles sont dans la dépression, c’est parce que les Bourses sont minées par de mauvaises nouvelles sur la croissance européenne et la chute du pétrole, 40% en six mois. Cette chute pourrait faire tomber la zone euro en déflation et donc neutraliser l’impact positif de l’affaiblissement de l’euro.

Mais comme le faisait remarquer Marc Fiorentino, un ancien trader parisien reconverti dans le conseil, les investisseurs paniquent, mais en réalité, on peut considérer que pour une fois, la Bourse est logique avec les chiffres économiques. Alors que ces dernières années, elle s’est laissée guider uniquement par les liquidités déversées par la banque centrale européenne. Au fond, l’équation des bourses de la zone euro est très simple: Zéro croissance + Zéro Inflation = Bourse à zéro.

Et Marc Fiorentino ajoute que 2015 va être particulièrement difficile et particulièrement passionnante. Pourquoi ? Parce que dit-il, “D’habitude, c’est simple. Les prévisionnistes prennent la performance de l’année précédente, lui applique une décote de 20% et le tour est joué. Si la Bourse a progressé de 20% une année, ils prévoient généralement une hausse de 16% l’année suivante. Si elle a progressé de 10%, ce sera 8%. Mais quand c’est zéro ou presque, si on applique une décote, on arrive à une prévision de baisse et ça, ce n’est pas simple à annoncer (sous-entendu aux clients). Cette année, les experts vont devoir se mouiller et nous dire si la bourse va monter ou baisser en 2015”.

Seul petit bémol dans ce que dit Fiorentino, la Bourse de Bruxelles, sauf catastrophe d’ici le 31 décembre, sera encore l’une des rares bourses de la zone euro à afficher un return positif. Mais c’est une maigre consolation quand on voit les performances des Bourses américaines. L’Europe ne pourra hélas plus dire, quand je me vois, je me désole, mais quand je me compare, je me console !

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