Pourquoi ING Belgique taille dans ses agences
La filiale belge du groupe bancaire néerlandais ING va fermer une cinquantaine d’agences : son modèle pour l’avenir est celui de la banque sur rendez-vous, et de préférence à distance.
Fin 2022, ING Belgique ne comptera plus que 350 agences, contre pas loin de 450 fin juin, et 405 fin de cette année. La quatrième banque du pays a en effet annoncé, lors d’un conseil d’entreprise qui s’est tenu ce jeudi, qu’elle allait fermer une cinquantaine d’agences. Son objectif est de ramener son réseau à 50 agences statutaires (contre 94 aujourd’hui) et 300 agences gérées par des indépendants.
La rationalisation cadre avec la nouvelle stratégie de la maison : simplifier l’offre et renforcer l’expertise. Dit autrement, des agences moins nombreuses, mais plus grosses, avec plus de personnel et des conseils plus pointus. Et ce, tout en donnant la priorité au digital. “Il est important de prendre distance avec l’idée que l’agence est en premier lieu l’endroit où nous devons recevoir les clients”, nous expliquait dernièrement à ce sujet le CEO, Peter Adams. Selon lui, les clients sont demandeurs et optent de plus en plus pour des conseils à distance (par téléphone, vidéo ou chat). “Pour un prêt hypothécaire, 9 clients sur 10 disent préférer le conseil à distance. Pour un rendez-vous qui concerne une question liée à un placement ou à un investissement, ils sont plus de 8 clients sur 10. Notre modèle pour l’avenir est celui-là : pour le client qui le souhaite, il sera toujours possible de prendre rendez-vous, mais de préférence à distance.”
Dans ce contexte, la filiale belge du groupe néerlandais, qui emploie encore 7.000 personnes, fait valoir que la rationalisation n’aura aucun impact sur l’emploi. Le personnel des agences supprimées sera recasé dans les autres agences gérées en propre par la banque.
Alors qu’elle s’appuyait sur un réseau de 654 agences fin 2018, ING Belgique n’est du reste pas la seule banque à voir le nombre de ses agences fortement baisser ces dernières années. La tendance est générale. Face à la persistance de taux d’intérêt peu élevés qui rognent les marges et au succès du digital encore boosté par la crise sanitaire, tous les grands réseaux bancaires réduisent leurs coûts au maximum et taillent dans leur présence physique.
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