Les swaps de taux d’intérêt “un Ebola financier”?

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Les ministres de l’Economie et des Finances, Kris Peeters et Johan Van Overtveldt, organiseront une rencontre avec les fédérations qui représentent les PME et les acteurs du monde financier afin de faire la lumière sur les risques que courent les entreprises en recourant aux “swaps de taux d’intérêt”.

Les swaps de taux d’intérêt ou contrat d’échanges de taux d’intérêt sont des instruments financiers complexes appliquant des taux variables. Lors d’une chute des taux d’intérêt, comme celle que l’on note ces derniers temps, des investisseurs peuvent devoir faire face à de lourdes pertes. Selon l’avocat Geert Lenssens, qui défend plusieurs PME, la situation pourrait devenir “un Ebola financier”.

La fédération d’entrepreneurs Unizo a confirmé jeudi l’existence du problème. Elle dit avoir reçu une vingtaine de plaintes de la part de chefs d’entreprises. L’organisation évoque des indemnités allant de 80.000 à 360.000 euros par an, en plus des montants déjà payés, pour mettre un terme avant échéance aux contrats de swap. L’Unizo reproche aux banques un manque d’informations aux clients et a demandé à la FSMA, l’autorité belge de surveillance des services financiers, de faire la lumière sur l’ampleur du problème en Belgique.

Les deux ministres convieront les fédérations d’entrepreneurs, la FSMA, Febelfin (fédération belge du secteur financier) et d’autres acteurs à une concertation. Ils souhaitent examiner les moyens qui permettront à la FSMA d’exercer sa fonction de contrôle de manière optimale, en collaboration avec les fédérations professionnelles concernées et dans le respect de la confidentialité des dossiers. Ils veulent également voir de quelle manière l’intervention de l'”Ombudsfin”, le service d’ombudsman des conflits financiers, sera possible.

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