Les coopérants d’Arco seront indemnisés après la décision de mettre Belfius en bourse

Les coopérateurs d'Arco espèrent toujours se voir indemnisés, mais la route promet d'être encore longue. © PHOTONEWS

Les coopérants d’Arco ne pourront être indemnisés que lorsque le gouvernement aura formellement pris la décision d’introduire Belfius en bourse, est-il ressorti mardi de la conférence de presse du gouvernement à la suite de l’accord budgétaire.

L’introduction en bourse de la banque belge, issue du sauvetage par l’Etat des épargnants de Dexia, doit lui permettre de continuer son développement, a insisté le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt. “Si l’on regarde aujourd’hui la position de Belfius en termes de solvabilité ou de rentabilité, on se rend compte qu’elle a parcouru un chemin incroyable. Personne ne s’attendait à une telle prestation”, a-t-il expliqué. L’introduction en bourse de la banque détenue jusqu’à présent en totalité par l’Etat belge portera sur 30% des parts. Elle sera décidée par le gouvernement au “moment opportun”, en tenant compte des conditions du marché. Aucun ministre n’a voulu s’avancer sur le rendement de cette vente. Il est question d’environ 2 milliards d’euros.

Le CD&V avait lié cette opération à l’indemnisation des coopérants d’Arco, le holding financier du Mouvement ouvrier chrétien emporté dans la débâcle de Dexia. Les autres partenaires gouvernementaux n’ont jamais caché leur absence d’enthousiasme à ce sujet. Les passes d’armes entre le CD&V et la N-VA ont été très virulentes, sous la législature passée et parfois sous cette législature. “C’est un sujet complexe, difficile”, a reconnu le Premier ministre, Charles Michel, en insistant sur les engagements pris “dans le passé” par d’autres gouvernements. Un montant de 600 millions d’euros servira à cette indemnisation. Les coopérants pourront être indemnisés jusqu’à 40% de leur apport. Le financement sera réparti entre Belfius (50 millions), Beweging.net (le Mouvement ouvrier chrétien, 35 millions d’euros), la liquidation d’Arco (89 millions) et les dividendes que l’Etat perçoit de Belfius (400 millions).

La gestion du fonds sera assurée par la Société Fédérale de Participation et d’Investissement (SFPI). Belfius se chargera du traitement des demandes d’indemnisation. Le vice-premier ministre CD&V, Kris Peeters, s’est réjoui de la solution qui a été trouvée. “Cette décision nous permet de lever l’incertitude qui règne parmi les coopérants d’Arco. La route a été longue, mais, grâce à nos efforts soutenus de ces dernières années, une solution politique a finalement pu être trouvée”, a-t-il déclaré.

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