Les banques ont une responsabilité dans la lutte contre le blanchiment

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« Tous les collaborateurs des banques doivent être conscients qu’ils ont eux aussi une responsabilité dans la lutte contre les pratiques de blanchiment », affirme mercredi le CEO de Febelfin, Karel Van Eetvelt, alors que l’indignation monte après l’annonce d’un accord entre ING Pays-Bas et le tribunal dans le cadre d’une affaire de blanchiment.

Il estime cependant que « les banques en Belgique agissent consciencieusement et sont un maillon essentiel dans la lutte contre la fraude et le blanchiment ». Selon la fédération du secteur financier, celui-ci est d’ailleurs à l’origine de plus des trois quarts des signalements de transactions douteuses (25.020 sur 31.080) reçus par la Cellule de traitement des informations financières (CTIF) l’an dernier.

Parmi ces 31.080 signalements, 10.646 ont donné lieu à l’ouverture de nouveaux dossiers d’enquête, et 1.192 d’entre eux ont été redirigés vers le parquet. « Plus de 60% de l’ensemble de ces nouveaux signalements au parquet proviennent d’établissements de crédit. En montant, cela correspond à environ 84% des fraudes notifiées au parquet, soit 927 millions d’euros », détaille Febelfin. Pour la fédération, « ces chiffres montrent que le secteur financier est et demeure attentif aux pratiques de blanchiment et qu’il prend aussi fort au sérieux son rôle dans le cadre de la lutte contre celle-ci ».

« Cependant, nous ne devons à aucun moment relâcher notre vigilance. La réglementation anti-blanchiment a été considérablement renforcée ces dernières années, les peines et amendes ont été durcies et la protection des lanceurs d’alerte qui veulent dénoncer des erreurs commises dans leur banque a été renforcée. En tant que fédération professionnelle, Febelfin met tout en oeuvre pour sensibiliser ses banques membres et leurs collaborateurs à cette problématique », conclut M. Van Eetvelt.

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