Les banques belges ont investi des milliards dans les combustibles fossiles, selon Fairfin
Les banques et institutions financières belges ont investi près de 11 milliards d’euros dans les combustibles fossiles depuis 2021, ressort-il d’une étude réalisée par Fairfin, qui œuvre pour un système financier transparent et équitable.
L’organisation a mené vendredi matin une action devant le cabinet du ministre fédéral des Finances Vincent Van Peteghem, à qui elle demande, dans une lettre ouverte, de peser au niveau européen pour interdire les investissements dans les entreprises actives dans le développement de l’extraction des combustibles fossiles. Fairfin signale que le réchauffement climatique se fait déjà sentir en Belgique. “En 2021, nous avons été confrontés à des inondations sans précédent en Wallonie, et cet été, nous avons souffert d’une sécheresse et d’une chaleur extrêmes”, a précisé Jozef Vandermeulen, responsable politique de Fairfin et auteur de l’étude. “Ce n’est qu’en restant sous les 1,5°C de réchauffement que nous éviterons un chaos climatique total. Cela signifie également qu’aucune nouvelle infrastructure d’énergie fossile ne devrait voir le jour”. C’est encore trop souvent le cas aujourd’hui, souligne Fairfin. Selon l’organisation, la logique de profit des banques l’emporte sur la promesse d’investir dans les énergies renouvelables.
“Malgré toutes les belles paroles, 4,7 billions d’euros ont été investis”
“Malgré toutes les belles paroles et les accords, 60 des plus grandes banques mondiales ont investi plus de 4,7 billions d’euros de projets fossiles depuis la COP21. “Il s’agit d’investissements dans des oléoducs, des pompes à pétrole et des gisements de gaz. Pourtant, il n’existe aucune preuve scientifique concernant la nécessité de ces investissements”, a expliqué M. Vandermeulen à l’agence de presse Belga. Ces “expansionnistes fossiles”, comme Shell, Exxonmobil, QatarEnergies, China Sinopec et Saudi Aramco, ont obtenu 10.990.550.000 euros d’investissements de la part de banques belges depuis 2021, notamment ING, BNP Paribas Fortis et KBC. Fairfin demande donc au ministre des Finances de rejoindre l’effort européen visant à interdire de tels investissements.