La Banque nationale de Belgique s’enfonce dans le rouge : pourquoi ces lourdes pertes ?


La Banque antionale de Belgique (BNB) accuse une perte record de presque quatre milliards d’euros en 2024 et ne distribuera pas de dividende cette année. La vénérable institution n’échappe pas à cette tendance négative qui touche les autres banques centrales européennes, dont les comptes sont également plombés par la politique monétaire de Francfort.
La Banque nationale de Belgique (BNB) a publié mercredi une perte nette record pour l’année 2024, de 3,7 milliards d’euros, faisant également fait savoir qu’elle ne distribuerait pas de dividende pour l’année écoulée.
Déjà en 2023, la BNB avait enregistré une perte de 3,4 milliards d’euros, contre 580 millions en 2022, confirmant ainsi une tendance négative pour les banques centrales européennes.
La BNB n’est en effet pas la seule à voir ses comptes s’enfoncer dans le rouge. La BCE a perdu 7,9 milliards d’euros en 2024, la Bundesbank enregistre pour sa part une perte de 19,2 milliards, tandis que la Banque de France a annoncé la semaine dernière un résultat net négatif de 7,7 milliards.
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Le monde à l’envers
Voilà qui fait plutôt mauvais genre pour des institutions censées inspirer la confiance. A qui à la faute ? A la remontée des taux d’intérêt de 2022 et 2023, bien sûr.
Désormais les engagements des banques centrales figurant à leurs passifs leur coûtent plus cher que ne leur rapportent leurs actifs. Elles rémunèrent en effet chèrement les dépôts de leurs “clients”, les banques commerciales, qui déposent auprès d’elles leurs excédents de liquidités, alors que ces mêmes banques centrales nationales ne gagnent quasiment plus rien sur les dettes d’État rachetées quand les rendements étaient quasi nuls.
Il s’agit en effet principalement de la conséquence du coût de financement des portefeuilles de politique monétaire, reconnaît la BNB : “Les charges d’intérêt sur les dépôts que les établissements de crédits détiennent auprès de la banque ont augmenté, alors que les actifs, le plus souvent à long terme, qui composent ces portefeuilles étaient assortis de rendements bas lorsqu’ils ont été acquis”, explique la vénérable institution du boulevard de Berlaimont qui s’attend à ce que “l’ampleur des pertes diminue progressivement au cours des prochains exercices” et “prévoit un retour à la rentabilité dans un horizon de cinq ans.
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Nationale Bank van België
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Siège social:
Brussel
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Secteur:
Banken