ING Belgique flirte avec le milliard en 2014

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La filiale belge du groupe ING termine l’année sur un bénéfice de 949 millions d’euros.

Belle performe pour ING Belgique en 2014. L’an dernier, la filiale belge du groupe bancaire néerlandais a réalisé un bénéfice net de 949 millions d’euros (après impôts), contre 829 millions en 2013, soit une progression de 14 %. Un résultat qualifié de “très solide” par son CEO Rik Vandenberghe, et dont il s’est dit “très fier”, lors de la présentation des résultats de la banque ce matin à Bruxelles.

Revenus en hausse

Ce qui explique ce bénéfice en nette croissance, c’est d’abord la belle progression des revenus. Par rapport à 2013, ceux-ci ont progressé de 122 millions d’euros (+ 4 %), pour s’établir à 3,18 milliards. C’est surtout la banque de détail (dans ses segments particuliers et petites entreprises) qui a contribué à cette augmentation, avec une forte progression des rentrées totales de plus de 7 %, pour se monter à 2,49 milliards.

Du côté des dépenses, la banque a continué à bien maîtriser ses coûts opérationnels. Certes, ces derniers ont augmenté de 1 % (18 millions d’euros) pour atteindre 1,93 milliard d’euros. Mais cette augmentation s’explique essentiellement par la hausse des taxes bancaires (+ 14 millions), “également en croissance”, a d’ailleurs déploré Rik Vandenberghe. Les frais de personnel ont quant à eux diminué de près de 3 % (- 30 millions d’euros), conformément au plan de transformation de la banque (suppression de 1.115 emplois à l’horizon 2015 au travers de départs naturels). Quant au niveau des provisions pour pertes sur les mauvais crédits, il est resté faible (0,13 %). Résultat des courses : le rapport coûts-revenus (cost income ratio) s’établit à 58 %, contre 53 % pour le groupe ING dans son ensemble. Une différence qui s’explique par le poids des taxes bancaires, selon la direction de la banque.

“L’épargne ne dort pas”

Quoi qu’il en soit, l’enseigne au lion a bien vendu et maintenu ses dépenses sous contrôle. Cela se voit du côté des crédits. Son portefeuille a augmenté de 9,4 % (+ 7,1 milliards d’euros). Au total, ce portefeuille de crédits se monte aujourd’hui à 82,5 milliards d’euros (contre 75,4 milliards en 2013). Au cours des cinq dernières années, sur la période 2009-2014, celui a gonflé de… 46 % ! En 2014, la banque dit avoir aidé 25.000 familles à réaliser leur rêve immobilier (achat d’une maison ou d’un appartement, rénovation, etc.). Preuve qu’ “ING est une banque qui soutient l’économie réelle”, a souligné Rik Vandenberghe, parlant à propos de l’évolution de cet encours de crédits de chiffres “impressionnants”.

D’autant plus impressionnant que les dépôts ont connu une croissance positive mais stable de (seulement) 5 %. Au cours de l’année écoulée, la banque a engrangé 4,5 milliards de dépôts complémentaires, portant le total de ces dépôts à 95,7 milliards. “Cela montre que l’épargne ne dort pas chez ING puisque nous avons prêté davantage que ce que nous avons collecté comme dépôts”, a souligné à ce propos Rik Vandenberghe, insistant au passage sur la solidité de la banque (ratio tier one de 15,2 %) ainsi que sur son importance au sein du groupe ING (représentant 21 % des revenus globaux du groupe, avec près de 2,5 millions de clients et 732 agences).

Toujours plus digitale

Plus globalement, ces chiffres robustes témoignent du succès de la stratégie commerciale déployée depuis 2007 par la maison de l’avenue Marnix sur le terrain de la banque électronique, et qu’elle vient de rebaptiser “extremely digital, extremely personal“. Plus de 45 % des produits simples sont désormais vendus via des canaux directs. Quelque 112.000 ING Lion Account (son compte en ligne gratuit) ont été ouverts en 2014 : si bien que 60 % des nouveaux comptes sont désormais ouverts en ligne chez ING Belgique (contre à peine 15 % dans les autres grandes banques). Pour ses clients professionnels, l’enseigne a lancé une nouvelle plateforme (Business’Bank). Quant à l’application ING Smart Banking pour smartphones et tablettes (possédant désormais une interface interactive pour les clients private banking), elle a été téléchargée 800.000 fois depuis son lancement en 2011. Il est depuis peu possible d’y accéder via la reconnaissance d’empreinte digitale, une première en Belgique.

Jouant résolument la carte de l’innovation (elle a dernièrement recruté un chief innovation officer), la banque a également signé un partenariat stratégique avec le fonds d’investissement SmartFin, spécialisé dans ce qu’on appelle les fintechs. Bref, ING Belgique veut pousser à l’extrême sa stratégie digitale. “Les clients sont connectés 24 heures sur 24 sept jours sur sept. Ils doivent pouvoir réaliser leurs opérations quand ils le veulent et où ils le veulent. L’idée de cette nouvelle stratégie est d’aller encore plus loin que ce que nous faisons depuis 2007. Nous allons être à la fois extrêmement digitaux et extrêmement proches du client”, a conclu Rik Vandenberghe, sans toutefois en dire davantage sur les autres nouveautés que prépare la banque dans ce domaine.

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