Immobilier, chocolat, foot… La Belgique, un terrain de chasse pour les investisseurs qataris

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Dix-huit sociétés contrôlées par des investisseurs qataris sont actives en Belgique, relève le Centre de recherche et d’information sociopolitiques (Crisp) qui publie une étude à ce sujet lundi, citée dans Le Soir le même jour.

Les investisseurs qataris sont actifs en Belgique, notamment en Wallonie, depuis une trentaine d’années, de l’immobilier au chocolat, en passant par le foot et la finance.

Le Sultan ben Jassem Al Thani, membre de la famille d’Hamad ben Khalifa Al Thani, émir du Qatar jusqu’en 2013, est l’actionnaire principal de la chocolaterie liégeoise Galler, avec 70% des droits de vote.

L’ex-Premier ministre qatari, Hamad ben Jassem Al Thani fait l’acquisition en 2012, par l’intermédiaire de la société luxembourgeoise Precision Capital, de Kredietbank Luxembourg European Private Bankers, qui détient Puilaetco Dewaay Private Bankers en Belgique. Precision Capital acquiert également près de 90% de Dexia Banque Internationale à Luxembourg, qui ouvre un établissement en Belgique en 2013. Les activités belges de Dexia Banque Internationale seront rachetées en 2015 par Puilaetco Dewaay Private Bankers.

En 2020, Puilaetco Deeway Private Bankers fusionne avec sa maison-mère luxembourgeoise, pour former Quintet Private Bank. Les intérêts qataris en Belgique dans la finance glissent ainsi vers le Luxembourg, mais le groupe, devenu l’un des géants européens de la banque privée, conserve sept établissements en Belgique.

En 2010, le puissant fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA), bras financier de l’État du Qatar, a créé Qatar Airways, pour gérer ses activités cargo aux aéroports de Liège et de Zaventem. Cette compagnie aérienne est toujours active aujourd’hui.

Par ailleurs, c’est une institution publique du Qatar qui a, via deux sociétés, l’une luxembourgeoise et l’autre belge, pris en 2012 le contrôle du club de football d’Eupen, alors proche de la faillite. En quelques années, l’AS Eupen s’est retrouvé en première division où il évolue encore cette saison.

“Restent une série d’investissements limités et plutôt hétéroclites mais qui sont loin d’être sans portée”, note David Van Den Abeel, l’auteur de l’étude. “Et la possession, même temporaire, d’une banque privée belge reste un événement auquel il convient d’être attentif”.

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