Déjà 50.000 postes supprimés à La City

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Les banques britanniques ont annoncé ou confirmé cette semaine, en pleine tourmente des marchés, près de 50.000 suppressions d’emplois dans le monde, et prévenu que le mouvement pourrait s’accélérer si la réforme attendue de leur secteur était trop sévère.

Les cinq mastodontes qui dominent la City ont publié des résultats semestriels contrastés, alternant gros bénéfices (6,2 milliards d’euros pour HSBC) et pertes d’ampleur inattendue (2,6 mds d’euros pour Lloyds Banking Group).

Bons ou mauvais, ces résultats ont tous été assortis de plans draconiens de réductions des coûts destinés à rassurer les investisseurs. Avec, en corollaire, des coupes claires dans les effectifs.

Le géant HSBC a été le plus radical en projetant 30.000 suppressions de postes -10% de son effectif global- dans les deux ans, qu’il pourrait partiellement compenser par 15.000 embauches dans des marchés “prometteurs”, hors Europe et Amérique du Nord.

Lloyds banking Group (LBG), détenue à 40% par l’Etat après son sauvetage en 2008, a confirmé la perte de 15.000 emplois -sur 106.000- d’ici 2014.

Egalement dans le rouge, Royal Bank of Scotland -nationalisée à plus de 80%- s’est refusée de son côté à commenter des informations de presse sur la perte prochaine de 2.000 postes.

Barclays a en revanche d’ores et déjà prévu 3.000 suppressions pour cette année. Standard Chartered, qui concentre son activité en Asie, a fait exception en promettant un millier d’embauches au second semestre, à peine toutefois de quoi compenser les 1.170 postes perdus au premier.

Certes, d’autres banques européennes ont annoncé qu’elles allaient tailler dans leurs effectifs, mais le mouvement initié par la City est sans équivalent, amplifié par le fait que les banques britanniques avaient rapidement réembauché après la crise financière, tablant sur une reprise vigoureuse qui ne s’est pas concrétisée.

Trends.be, avec Belga

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