Bonus chez Dexia : “Nous avons suivi les règles !”

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Depuis que l'”affaire des bonus” a éclaté, le président de Dexia a pris contact avec le gouvernement flamand, le ministre des Finances et le gouverneur de la BNB. Ils ont tous conclu, selon Jean-Luc Dehaene, que le comité des rémunérations de Dexia avait suivi les règles…

La décision portant sur la rémunération de la direction de Dexia n’a pas été prise à la légère : il y a eu cinq ou six réunions du comité des rémunérations, la décision a ensuite été prise à l’unanimité avec un feed-back des représentants des autorités publiques , a précisé Jean-Luc Dehaene, président de Dexia, lors de l’assemblée générale après une série de questions critiques en provenance des syndicats, des représentants des Régions et de la commune de Schaerbeek.

Le conseil d’administration de Dexia n’a pas l’intention d’abandonner une partie de ses bonus comme cela avait été suggéré par certains actionnaires. La Région wallonne avait demandé un moratoire sur les primes variables tant que Dexia ne distribuait pas de dividende. La Région bruxelloise réclamait pour sa part “une plus grande modération salariale”. Enfin, la commune de Schaerbeek estimait que le comité de rémunération avait “fortement sous-estimé” l’impact des bonus.

Le président de Dexia a indiqué que beaucoup de travail avait été fait concernant le plan de restructuration de Dexia, qui est d’ailleurs même en avance : “Il est en équilibre sur une fine ligne jour après jour. C’est dans ce contexte qu’on doit voir la politique de rémunération.”

Jean-Luc Dehaene a aussi rappelé que toutes les directives de l’Europe et de la CBFA avaient été respectées : “Le fait que le salaire variable doit désormais être une partie plus petite du salaire fixe a conduit beaucoup de pays à augmenter la part fixe. Personnellement, je me pose des questions.”

Depuis que la critique des bonus a éclaté, le président de Dexia a pris contact avec le gouvernement flamand, le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque nationale. Ils ont conclu, selon Jean-Luc Dehaene, que le comité des rémunérations de Dexia avait suivi les règles.

AG de Dexia : la banque de nouveau critiquée pour ses activités israéliennes

La banque Dexia a de nouveau été critiquée, lors de l’assemblée générale mercredi, pour ses activités en Israël. Une trentaine d’actionnaires, dont des représentants de la Région bruxelloise, de la province du Hainaut, du Vlaamse Toekomstfonds ou encore de la FGTB, ont fait part de leur indignation du fait que Dexia finance la colonisation israélienne.

Jean-Luc Dehaene leur a déclaré que ces activités israéliennes seront vendues d’ici l’été.

“Nous ne sommes pas contre les activités israéliennes de Dexia mais le droit international doit être respecté”, a déclaré un actionnaire. “La politique de colonisation israélienne contraste fortement avec la politique de développement durable que vous prônez, a ajouté un autre. Il ne faut pas banaliser l’occupation (…) Dexia se fait complice de crimes de guerre (…) La banque dévie de son code éthique.”

Certaines interventions ont été applaudies par l’assemblée. Des actionnaires ont fait savoir qu’ils avaient dénoncé cette problématique des années durant, sans changement. Plusieurs actionnaires ont même demandé de reverser les bénéfices des activités israéliennes aux Palestiniens.

Jean-Luc Dehaene a souligné que l’actuelle équipe dirigeante avait hérité des activités israéliennes. “Cette décision date de 2001”, a-t-il indiqué. Il a aussi dit que, dès la première critique des actionnaires, il avait été décidé de ne plus financer de nouveaux projets liés à la colonisation.

Dexia veut d’ailleurs vendre ces activités et négocie en ce sens actuellement. Jean-Luc Dehaene a espéré que cette vente puisse se finaliser d’ici l’été. Selon lui, il n’y aura pas de plus-value mais il n’a pas exclu une aide pour les Palestiniens via la Dexia Foundation.

Trends.be, avec Belga

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