BNP Paribas Fortis pourrait supprimer 2.500 emplois en trois ans

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Environ 1.000 emplois sont menacés chez BNP Paribas Fortis. De ce nombre, plus ou moins 800 se traduiront en départs anticipés de la banque, alerte mercredi le Setca. Il faudra par contre trouver une solution pour les 200 autres personnes en interne, prévient le syndicat socialiste.

Syndicats et direction de BNP Paribas Fortis négocient tous les deux ans une convention collective de travail portant sur les effectifs au sein de la banque. Pour 2019-2020 toutefois, la banque souhaite lier ces négociations à une autre CCT prévoyant une nouvelle organisation du travail. Il est question d’un allongement des horaires, qui a pour objectif de réduire les heures complémentaires de prestations effectuées dans le cadre des horaires souples et/ou flottants. Le Setca s’opposait à cette méthode, tout comme la CGSLB. La LBC (pendant flamand de la CNE) n’y voyait, par contre, pas d’objection.

Le syndicat socialiste ne fermait pour autant pas la porte. A ses yeux, l’accord devait toutefois être équilibré et il ne pouvait être question de lier de manière indissociable les deux dossiers. Un élément “non négligeable” est cependant intervenu lundi soir, d’après le Setca. La direction de BNP Paribas Fortis, par la voix de son CEO Max Jadot, a en effet confirmé d’importantes nouvelles diminutions d’emplois décidées par le groupe pour les années 2019-2020-2021.

2.500 emplois en moins d’ici trois ans

Il est question de 2.500 emplois en moins d’ici trois ans. Une bonne partie de ces départs pourrait se faire sur base naturelle, selon le syndicat. Mais, pour d’autres, la situation est plus critique. “Le CEO nous a dit que s’il n’y avait pas d’accord, un problème se poserait alors pour 1.000 personnes”, explique Jean-Michel Cappoen, secrétaire général du syndicat socialiste. Une solution devait être trouvée les concernant car, à défaut, il s’agirait alors purement et simplement de licenciements, a laissé entendre Max Jadot, à en croire le Setca.

Et ce millier de salariés ne correspond en outre pas qu’à des profils en fin de carrière, relève l’organisation syndicale. Face à cette apparition “rarissime” de l’administrateur délégué de la banque, le syndicat socialiste a dès lors décidé de signer les deux textes “afin d’éviter un drame social”. Selon Jean-Michel Cappoen, la direction belge va à présent pouvoir aller à Paris, auprès de sa maison-mère BNP Paribas, pour y trouver les budgets nécessaires. Et il faudra aussi trouver une solution en interne pour les 200 autres salariés, prévient-il. La nouvelle convention prévoirait notamment que le personnel travaille 12 minutes de plus chaque jour. Un plan social serait également mis sur pied, selon plusieurs sources syndicales, ouvrant la voie à des départs à partir de 58 ans, avec intervention financière de l’employeur. Contactée, la banque n’a pas souhaité faire de commentaires dans l’immédiat.

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