BNP Paribas Fortis : le projet “Accenture” dans le collimateur des syndicats

BNP Paribas Fortis © getty
Sébastien Buron
Sébastien Buron Journaliste Trends-Tendances

Les syndicats de BNP Paribas Fortis, première banque du pays, ne sont pas contents. Craignant une casse sociale déguisée, ils exigent le retrait du projet visant à externaliser le travail de 500 employés au sein du géant du conseil et des services informatiques Accenture.

BNP Paribas Fortis, première banque en Belgique, a annoncé le 30 janvier dernier son intention d’établir un partenariat stratégique avec la société Accenture. Objectif : transférer la moitié de son Client Service Center d’ici le 1er janvier 2026 vers une nouvelle entité belge d’Accenture, géant du conseil et des services informatiques.

Craintes syndicales

Comptant 1.100 employés, le centre de service client de BNP Paribas Fortis est un département de la banque qui s’occupe principalement de tâches administratives comme la rédaction de contrats de crédit ou la déclaration de successions. La banque assure que le transfert de la moitié des employés de son Client Service Center vers Accenture se fera avec “le maintien de l’emploi” et de “conditions salariales équivalentes”. Mais, les syndicats ont toutefois exprimé leur inquiétude face au projet.

Ils estiment que les justifications fournies par la direction pour cette externalisation sont insuffisantes. Craignant de voir d’autres services externalisés à l’avenir, ils exigent que la banque renonce à ses plans. Laquelle fait valoir que «le projet n’en est qu’à ses débuts et qu’il est soumis à l’approbation des autorités de contrôle». 

Gains d’efficacité

En attendant, les raisons avancées par la banque pour justifier l’opération restent, il est vrai, relativement floues. En s’associant à Accenture, BNP Paribas Fortis dit vouloir tirer parti de l’expertise technologique du géant de la sous-traitance IT. Cela, afin d’automatiser les processus de son Client Service Center et renforcer ainsi la transformation numérique de ses services. 

Le CEO de BNP Paribas Fortis, Michael Anseeuw, explique que le transfert est motivé par «une recherche de gains d’efficacité» dans un environnement complexe sur le plan réglementaire et de plus en concurrentiel. Mais du côté syndical, on craint une réduction de coûts déguisée. Avec à la clé, des coupes dans le personnel, celui-ci une fois transféré chez Accenture.

En face, BNP Paribas Fortis s’efforce, dit-elle, d’avoir “des entretiens constructifs avec les partenaires sociaux” et d’être “transparente sur le déroulement du projet”. Une nouvelle réunion entre direction et syndicats est prévue ce vendredi 14 février. Affaire à suivre…

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