BNP Paribas dévoile un bénéfice net en hausse de 16% au second trimestre
Jolie performance pour la première banque de la zone euro qui dégage ce second trimestre un résultat net de 2,8 milliards d’euros, confirmant ainsi la bonne santé du secteur bancaire européen malgré les vents contraires.
Comme plusieurs autres groupes bancaires européens (Unicredit, Santander…), BNP Paribas a dévoilé ce matin ses comptes pour le deuxième trimestre de l’année. Un deuxième trimestre qui se termine également pour la première banque de la zone euro sur de solides bénéfices, confirmant ainsi la bonne santé du secteur bancaire européen malgré un contexte économique marqué par le ralentissement et une inflation qui demeure élevée.
Entre début avril et fin juin, BNP Paribas a ainsi engrangé un bénéfice de 2,8 milliards d’euros, en hausse de 16 % par rapport à la même période l’an dernier. Soit “une très bonne performance qui reflète la solidité de notre modèle diversifié, l’efficacité de nos plateformes et la capacité du groupe à poursuivre son développement pour répondre aux besoins de ses clients particuliers, entreprises et institutionnels dans toutes les phases du cycle économique”, se félicite Jean-Laurent Bonnafé, grand patron du groupe bancaire français, dans un communiqué diffusé par BNP Paribas ce matin.
Coût du risque en baisse
Sur le plan opérationnel, le produit net bancaire (le chiffre d’affaires) s’établit à 11,4 milliards d’euros. La banque précise que le chiffre enregistre l’impact extraordinaire négatif de – 430 millions d’euros lié aux changements de modalités sur le TLTRO décidés par la BCE fin au quatrième trimestre 2022 (en français dans le texte, la fin progressive des prêts géants offerts par la BCE aux banques commerciales) et l’impact exceptionnel de -125 millions d’euros de provisions pour litiges. Hormis ces éléments exceptionnels, le produit net bancaire augmente de 3,3 % par rapport au deuxième trimestre 2022. D’un autre côté, les frais de gestion du groupe (personne, IT) restent sous contrôle pour s’établir à 6,9 milliards d’euros, soit une petite progression d’un pour cent tout rond. Quant au coût du risque, fait marquant, il s’améliore de 69 millions d’euros par rapport au second trimestre 2022 pour atteindre 31 points de base des encours de crédit à la clientèle.
Activités belges
Pour ce qui est de ses activités de banque commerciale en Belgique (ce qui correspond grosso modo aux activités belges de banque de détail, de banque privée et d’entreprise de BNP Paribas Fortis en Belgique), le groupe fait également état de chiffres en forte croissance. En hausse de 4,2 %, le produit net bancaire franchit la barre du milliard d’euros (1.006 millions pour être précis). Les revenus d’intérêt sont en progression de 4,2 % par rapport au second trimestre 2022, “soutenus par la bonne tenue des marges”, indique la banque. Au total, sur les six premiers mois de l’année, ces revenus d’intérêt progressent même de près de 10 %, à 1,44 milliard d’euros. En face, la hausse des dépenses de fonctionnement reste quant à elle limitée (+ 2,7 % par rapport au second trimestre 2022). Et ce, outre un coût du risque qui s’établit à un niveau très bas de 5 points de base (19 millions d’euros), “grâce à des économies de coûts qui compensent partiellement l’impact de l’inflation”, précise encore BNP Paribas.
Effet rétroviseur
Attention toutefois à l’effet rétroviseur. Les comptes publiés ce matin par BNP Paribas et consorts concernent en effet les premiers mois de l’année et donc le passé. Rien ne dit que la seconde partie de l’année sera aussi florissante vu l’environnement économique marqué par une incertitude grandissante et la poursuite de la remontée des taux opérée par les banques centrales (BCE, Fed…). Remontée des taux qui risque de se traduire dans les mois qui viennent par davantage de défauts sur les prêts aux entreprises et aux ménages.
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