Bitcoin Challenge: mon robot trader me fait perdre de l’argent…

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A mi-parcours, mon portefeuille se retrouve à l’équilibre. Par contre, mon robot trader perd des sous. Je vais devoir le corriger.

Mes six premières semaines dans le monde mystérieux des crypto-monnaies se soldent par un bilan mitigé. Côté pile : mon portefeuille de placements s’est largement consolidé. Bien aidé par une poussée du cours du bitcoin, qui se stabilise depuis quelque temps entre 8.000 et 9.000 euros, mon portfolio, dont vous pouvez suivre l’évolution en temps réel, est plus ou moins de retour à l’équilibre. Alors que début février, mes investissements tombaient dans les limbes (au plus bas, j’ai affiché un déficit de – 1.800 euros sur 4.000 euros investis !), je me contente désormais d’une légère perte.

Ce qui nous mène au côté face : mon pari initial semble difficilement atteignable. En démarrant le Bitcoin Challenge, je comptais doubler ma mise en trois mois. Je dois désormais atteindre cet objectif en un mois et demi à peine. Pour y arriver, je vais prendre plus de risques.

Mon robot, ce boulet

La semaine dernière, j’ai donc fait appel à un robot trader. Je me suis inscrit sur le site Cryptohopper, où je me suis payé un abonnement “bunny” (petit lapin) à 20 euros par mois, une offre clairement destinée aux débutants. Mon idée était relativement simple : confier à un robot des opérations rapides d’achats et de ventes, censées dégager une rentabilité quasi immédiate.

Une semaine plus tard, je déchante. Mon robot s’avère être un bien piètre trader. Loin de rester inactif, il a déjà réalisé plus de 160 opérations (achats et ventes). Mais son bilan est négatif. En sept jours de travail, il est parvenu à faire fondre le portefeuille de bitcoins que j’ai mis à sa disposition. Résultat provisoire : – 4,67 %. Chapeau, l’artiste.

Sur les groupes Whatsapp, Slack et Telegram où je retrouve des traders avertis, on m’avait pourtant déconseillé de faire appel à ce service. Mais je compte bien dresser mon robot afin qu’il génère un peu de revenus. C’est quand même pour ça que je le paye. Visiblement, la configuration que j’avais choisie n’est pas la plus adaptée à mon profil d’investisseur. Je contacte un amateur de crypto-monnaies qui a déjà testé plusieurs robots. Il me suggère de modifier certains paramètres.

Première modification : je réduis le montant maximum affecté à chaque opération. L’idée étant de diversifier mes investissements dans différentes crypto-monnaies afin d’optimiser mes chances de faire des bons coups, je place ce montant à 5 % maximum de mon portefeuille. Jusque là, mon robot se permettait parfois de miser l’intégralité de la somme que je lui avais confiée (0,03 bitcoin soit 250 euros environ) sur une monnaie alternative. Je freine ses ardeurs.

Ces étranges crypto-ninjas

Deuxième adaptation : je passe en mode “semi-manuel”. Au départ, j’avais confié les décisions d’investissement à l’obscur algorithme automatique de Cryptohopper. Je décide de brancher mon robot sur différents “signaux” que j’espère judicieux. Ces signaux sont en fait émis par des groupes de (supposés) traders présents sur Twitter, Facebook ou Telegram, qui repèrent les variations dans les cours des monnaies virtuelles et recommandent certains investissements censés être pertinents. Je repère le groupe “Altcoin Ninjas”, mais préfère finalement l’éviter. Je ne crois pas trop aux performances totalement invraisemblables (+ 978 %) que les crypto-ninjas assurent procurer à leurs membres. Je relie mon robot au “Crypto Lion Signals”, un collectif qui revendique 22.000 membres sur Telegram et qui semble échanger les mêmes devises virtuelles que moi. On verra s’ils sont plus doués que l’algorithme de Cryptohopper.

Troisième adaptation : je supprime le stop-loss que j’avais activé. Ce mécanisme de cliquet permet d’obliger mon robot à revendre une monnaie alternative lorsque le cours de celle-ci dégringole trop bas. Vu la volatilité du secteur, mon robot a finalement passé son temps à revendre à perte. J’éviterai à l’avenir ce type de problème, mais par contre, en supprimant ce stop-loss, je prends beaucoup plus de riques. Si une monnaie plonge irrémédiablement, je pourrais faire une très mauvaise opération.

Le nem, mon plus mauvais placement

C’est un peu ce qui est arrivé à certains de mes précédents investissements alternatifs. Le nem (XEM) que j’ai acheté fin janvier ne s’est jamais redressé : j’ai virtuellement perdu une centaine d’euros dans l’opération. Mes investissements en ether (ETH), la deuxième monnaie virtuelle en termes de capitalisation derrière le bitcoin, ne se portent pas beaucoup mieux : leur valeur a chuté d’environ 20 % depuis que je me les suis procurés.

Heureusement, le bitcoin se porte mieux. Comme il représente environ la moitié de mon portefeuille virtuel, sa bonne santé influe directement sur mes placements de manière positive. Même chose pour le neo, le stellar, le litecoin et le enjin, qui sont pour moi en positif et qui permettent au Bitcoin Challenge de rester à flot.

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