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A quoi servent les « miles » des compagnies aériennes?
La réponse est évidente : à récompenser ces passagers qui – il faut bien le dire – n’ont plus que ce bout de gras pour encore favoriser telle ou telle compagnie plutôt qu’une autre… En effet, un Boeing reste un Boeing, peu importe le nom de la compagnie, la qualité du service a été raboté un peu partout, et vu l’utilisation des « codes shares », vous pouvez prendre un vol avec la compagnie A et vous retrouver au dernier moment sur un vol de la compagnie B qui a signé un accord d’échange avec A.
Les « miles » ou programme de fidélité sont d’autant plus importants pour les compagnies aériennes qu’ils servent la trésorerie de ces compagnies car entre le moment où le client gagne ses « miles » et le moment où il les dépense, il peut s’écouler entre une ou deux années ! Les compagnies n’en font pas une publicité tapageuse et c’est normal, mais un nombre important de passagers oublient d’ailleurs de consommer leurs « miles » : on estime que 20 à 30% des « miles » ne sont pas utilisés, ce qui est autant d’argent qui reste dans les caisses de ces compagnies. Tant mieux pour elles, car certains experts osent dire et même écrire que si tous les passagers réclamaient leurs « miles », certaines compagnies feraient faillite du jour au lendemain.
au fond, les « miles » sont une machine à fidéliser des clients adeptes des voyages en avion, donc généralement des cadres envoyés par leurs firmes, mais ce n’est pas la firme qui profite des « miles » mais les employés en question… autrement dit, les « miles » se font au détriment des clients principaux des compagnies aériennes !
Mais passons sur ce point absurde, si je parle des « miles » aujourd’hui, c’est parce que Lufthansa a annoncé la filialisation de son programme de fidélité « Miles & More ». C’est une manière de rendre encore plus efficace ce programme. N’oubliez pas qu’en adhérant à un programme de fidélisation, vous donnez pas mal d’informations sur vous qui peuvent être valorisées pour d’autres secteurs. Et donc, les programmes de fidélisation sont devenus une activité économique à part entière. Il faut dire que le niveau de marge de cette activité est souvent plus intéressant que le vol lui-même. Pour vous donner un seul exemple, repris par Le Figaro, la compagnie aérienne australienne Qantas enregistre un taux de marge inférieur à 1% pour le transport aérien mais de 22% pour son programme de fidélité ! La fidélité est donc une qualité qui rapporte aussi dans le business.
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