Marie Lecocq (Ecolo) annonce la démission des deux coprésidents, excédée par le comportement de certains en interne

Marie Lecocq
Ecolo Co-President Marie Lecocq. © Getty Images
Baptiste Lambert

La coprésidente d’Ecolo vient d’annoncer sa démission, ce matin, sur les antennes de La Première. Marie Lecocq s’était déchiré avec son coprésident, Samuel Cogolati, lundi en bureau de parti.

Lundi, les deux coprésidents avaient acté “leur impossibilité de poursuivre leur mission” via un communiqué laconique. Les tensions étaient devenues immenses entre les deux écologistes qui étaient censés redresser le parti, après la double claque électorale.

Les conciliations internes et externes n’avaient rien pu faire, tout comme les démissions successives de la directrice de la communication et du directeur politique. La crise couvait depuis plusieurs mois entre Marie Lecocq et Samuel Cogolati. La première était une réformiste voulant convaincre les électeurs à gauche d’Ecolo, dont les électeurs du PTB. Le second était décrit comme plus révolutionnaire, voulant séduire l’électorat centriste des Engagés.

Deux visions irréconciliables.

Deux démissions

Aucun des deux n’avait toutefois annoncé sa démission à l’issue d’un bureau de parti dramatique. Mais la Bruxelloise a mis fin au suspense ce matin sur La Première : “Cette séquence a assez duré, elle abîme le parti. Une coprésidence, c’est un duo. Samuel a été clair sur sa volonté d’arrêter. Je le regrette mais l’engagement que nous avons pris, nous l’avions pris à deux devant les militants. Je vous annonce que je remettrai ma démission à l’ensemble des militantes et des militants.”

Et pour Samuel Cogolati ? “Nous remettons donc collectivement Samuel et moi notre mandat entre leurs mains. C’est à eux de décider de la suite de l’histoire”, explique Marie Lecocq, qui confirme avoir effectivement été informée de la décision de son collègue une demi-heure avant le bureau politique.

Néanmoins, il n’était pas très clair si l’un des deux coprésidents allait poursuivre sa voie à la présidence, avec un autre binôme ou seul. C’est désormais au conseil de parti de d’accepter la démission du duo, ce vendredi.

Tourner la page

Marie Lecocq dit vouloir aller de l’avant et tourner de la page. On la sent excédée par le comportement de certains de ses collègues de parti : “C’est tout à fait inacceptable. Cela fait des semaines que certains et certaines s’amusent, prennent le temps de faire du off, de faire des récits, de dénigrer notre parti. Mais pendant ce temps-là nos militants, nos bourgmestres, présidents de CPAS, n’ont pas arrêté de travailler.”

Dans un long message sur Facebook, Samuel Cogolati dit “avoir le cœur lourd”, car être à la présidence d’un parti qu’il a intégré à 14 ans était “l’honneur d’une vie”. Le Wallon a toutefois confirmé le message de sa collègue : “Marie et moi avons démissionné de la coprésidence. Je regrette sincèrement que nous n’ayons pas réussi à retrouver, ensemble, le souffle commun nécessaire pour engager une transformation profonde.”

Nous n’avons pas été à la hauteur“, reconnait-il.

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