Les intentions de recrutement toujours à un niveau élevé en Belgique, poussées par la pénurie de talents

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Les intentions de recrutement restent élevées en Belgique, selon le dernier Baromètre de l’emploi de ManpowerGroup. Pour le troisième trimestre 2024, 45 % des employeurs sondés prévoient de créer des emplois, tandis que 20 % anticipent des licenciements. 

Le Baromètre de l’emploi de ManpowerGroup, publié ce mardi, révèle que les employeurs belges prévoient d’offrir davantage d’opportunités d’emploi au cours des trois prochains mois. Sur les 525 employeurs sondés en avril, 45 % prévoient d’augmenter leurs effectifs d’ici la fin septembre, 20 % prévoient des réductions, et 32 % n’anticipent aucun changement. Après correction des variations saisonnières, la « Prévision Nette d’Emploi », soit le différentiel entre le pourcentage d’employeurs prévoyant des embauches et le pourcentage de ceux prévoyant des réductions d’effectifs, s’élève à +25 %. Ce qui représente une légère hausse de 3 points par rapport au trimestre précédent et de 2 points par rapport à l’année précédente. 

“Ces intentions de recrutement assez élevées enregistrées en Belgique – au-dessus de la moyenne mondiale (+22%) – peuvent s’expliquer par les pénuries de main-d’œuvre persistantes et le fait que de nombreux postes restent vacants pendant une longue période en raison de la difficulté à trouver des candidats qualifiés”, relève Sébastien Delfosse, patron de ManpowerGroup BeLux.

Régions et secteurs dynamiques 

Les employeurs à Bruxelles et en Flandre affichent un optimisme notable avec des Prévisions Nettes d’Emploi de +33 % et +31 % respectivement, alors que la Wallonie voit cette prévision chuter à +15 %, son niveau le plus bas depuis le deuxième trimestre 2021. 

Le secteur de l’IT se distingue avec les prévisions les plus favorables (+44 %), près de 7 employeurs sur 10 prévoyant des embauches. Sébastien Delfosse, Managing Director de ManpowerGroup BeLux, explique que “la demande pour des profils IT, tels que les développeurs, les experts en cybersécurité et les spécialistes du cloud, reste très soutenue. La transformation digitale est une priorité stratégique pour les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs.”

D’autres secteurs comme les biens de consommation/services/horeca/retail (+38 %), le transport, la logistique et l’automobile (+30 %), et les soins de santé/sciences du vivant (+30 %) présentent également des perspectives de recrutement solides. À l’inverse, le secteur de l’énergie (+9 %) et celui des télécoms et services de communication (-16 %) sont en retrait. Au niveau des segments d’entreprises, l’activité de recrutement devrait être la plus favorable dans le segment des entreprises occupant 50-249 travailleurs (+39%). 

Le marché mondial de l’emploi sous tension 

À l’échelle mondiale, l’enquête menée auprès de plus de 40 000 employeurs révèle une baisse de confiance dans 31 des 42 pays sondés. Cependant, les perspectives d’emploi restent globalement positives avec une Prévision Nette d’Emploi mondiale de +22 %, stable par rapport au trimestre précédent mais en baisse de 6 points sur un an. Le Costa Rica (+35 %) et la Suisse (+34 %) affichent les prévisions les plus optimistes, tandis que l’Argentine et la Roumanie (toutes deux à +3 %) sont les plus pessimistes. 

La Belgique, avec une Prévision Nette d’Emploi de +25 %, se situe 3 points au-dessus de la moyenne mondiale et 7 points au-dessus de la moyenne régionale EMEA. Elle occupe la troisième place en Europe, derrière la Suisse (+34 %) et les Pays-Bas (+28 %), mais devant la France (+24 %) et l’Allemagne (+23 %).  Les perspectives sont en baisse aux États-Unis (+30 %), en Inde (+30 %) et en Chine (+28 %) par rapport à l’année précédente, tandis qu’elles restent faibles au Japon (+12 %). 

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