Le Japon sort de récession, mais la progression est inférieure aux attentes

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Le produit intérieur brut (PIB) du Japon a commencé à se redresser au quatrième trimestre 2014 (+0,6%), après une récession provoquée par une hausse de TVA au printemps. Sur l’ensemble de l’année, la croissance a toutefois été nulle, selon les chiffres annoncés lundi par le gouvernement.

Cette petite embellie trimestrielle, qui se faisait attendre depuis des mois, est due à une amélioration de la consommation des ménages. Mais la progression d’ensemble est inférieure aux attentes des économistes.

Le Japon se console en se disant que c’est la troisième année de “non-décroissance”, puisque le PIB avait progressé de 1,8% en 2012 et de 1,6% en 2013, après avoir connu une année noire en 2011 (-0,5%) à la suite du séisme, du tsunami et de l’accident nucléaire de mars la même année.

Reste que les résultats de 2014 et du quatrième trimestre ne sont pas glorieux puisqu’il aura fallu plus de six mois à l’archipel pour se remettre d’une augmentation de la taxe sur la consommation, passée le 1er avril de 5% à 8%. L’évolution au troisième trimestre a même été une deuxième fois révisée négativement, à -0,6%.

Cette hausse de trois points a démoralisé les consommateurs et plongé le pays dans une récession alors que n’était initialement redouté qu’un trimestre de décroissance.

La prolongation de cette situation a obligé le premier ministre Shinzo Abe à reporter de 18 mois à avril 2017 une deuxième augmentation de cet impôt indirect de peur de saboter sa politique de relance “abenomics” en laquelle la confiance a été quelque peu malmenée depuis le printemps dernier, à cause de résultats pour le moins mitigés.

Au quatrième trimestre, la consommation des ménages s’est élevée de 0,3% (en données corrigées des variations saisonnières), ce qui est moins bien qu’attendu (environ +0,8% selon un panel d’économistes de l’agence Bloomberg).

Les investissements non résidentiels sont en outre redevenus positifs (+0,1%), mais moins qu’espéré, et les dépenses publiques ainsi que les exportations ont contribué positivement, mais peu.

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