L’économie grecque n’est pas encore sortie du tunnel

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Les experts de l’UE et du FMI en mission à Athènes reconnaissent que des efforts ont été accomplis mais estiment que les défis à relever sont encore nombreux. Ils ont revu leurs prévisions d’inflation à la hausse et tablent encore sur deux années de récession.

L’économie grecque a effectué “des progrès considérables” mais des “défis importants” restent à surmonter, a indiqué le représentant de la Commission européenne, Servaas Deroose, à la suite d’un contrôle des comptes du pays, avec des experts du FMI et de la BCE.

“Malgré les progrès considérables que l’économie grecque a effectués, il y a encore des défis importants” à surmonter, a indiqué M. Deroose, au cours d’une conférence de presse conjointe jeudi 5 août avec les représentants du FMI et de la Banque centrale européenne (BCE).

De son côté Poul Thomsen, directeur de la mission UE-FMI, a souligné que “même si les progrès sont certains, il y a des encore des secteurs à risque”, comme l’ouverture du secteur énergétique, le redressement de l’organisme public des chemins de fer (OSE) et le contrôle des dépenses des hôpitaux.

“Nous avons discuté de différentes solutions pour la DEI”, l’entreprise publique d’électricité, détenue à 51% par l’Etat, a indiqué M. Deroose. En ce qui concerne l’OSE, “cet organisme présente un déficit d’un milliard d’euros par an et une dette de 10 milliards d’euros, qui doit être épongée”, a-t-il ajouté.

Accord pour le versement d’un prêt de 9 milliards d’euros

Ce groupe d’experts a passé à la loupe pendant deux semaines les comptes grecs, en vue du deuxième versement début septembre d’un prêt de 9 milliards d’euros de l’UE et du FMI, après l’application pendant trois mois d’un plan de rigueur sans précédent adopté en mai par le gouvernement grec.

La Grèce, qui doit ramener son déficit public à 8,1% du PIB en 2010, a déjà reçu en mai 20 milliards d’euros (14,5 milliards de l’Union européenne et 5,5 milliards du FMI) et doit recevoir deux autres versements, de 9 milliards chacun (6,5 milliards de l’UE et 2,5 milliards du FMI), en septembre et décembre.

Selon le groupe d’experts UE-FMI-BCE, surnommé la troïka en Grèce, “la contraction de l’économie grecque va atteindre 4% en 2010 et 2,5% en 2011, comme prévu”. En revanche, “l’inflation est plus élevée qu’attendu en raison de l’augmentation des taxes indirectes (TVA) et c’est pour cette raison que nous avons révisé nos estimations pour 2010, à 4,75%”, ont indiqué les experts, dans un communiqué distribué à l’issue de la conférence de presse du groupe UE-FMI-BCE.

Le taux d’inflation en glissement annuel en Grèce a continué de monter en juin à +5,2% après un bond en mai de +5,5%. Le gouvernement socialiste a initialement prévu une inflation moyenne de 1,9% pour l’ensemble de l’année 2010, selon le programme de rigueur adopté.

Trends.be avec L’Expansion.com

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