Irlande : la fin du “paradis pour entreprises” ?

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L’Irlande, sous la pression de ses voisins européens, envisage d’élargir l’assiette de l’impôt sur les sociétés… mais pas de relever le taux de l’impôt sur les bénéfices. Celui-ci devrait donc rester à 12,5 %, contre une moyenne de 25,7 % dans la zone euro. La porte ouverte vers la fin du “dumping fiscal” à l’irlandaise ?

Le gouvernement irlandais envisage d’élargir la base de calcul de son impôt sur les sociétés, en échange de l’aide internationale, tout en maintenant inchangé son taux très faible malgré les critiques de plusieurs pays, a-t-on appris lundi de source européenne.

Si “l’Irlande réfléchit à élargir l’assiette de l’impôt sur les sociétés”, le taux “ne bougera pas” car Dublin en a fait un casus belli, a souligné cette source proche des discussions. Si cette initiative se confirme, cela représentera une évolution de la part des autorités irlandaises, sous pression de plusieurs pays européens pour relever le niveau d’un impôt considéré par beaucoup comme du dumping fiscal pour attirer les entreprises.

Le taux irlandais de l’impôt sur les bénéfices des sociétés n’est que de 12,5 %, alors que la moyenne dans la zone euro est de 25,7 %. Dublin refuse de relever ce taux, à l’origine pendant longtemps de sa croissance économique, pour accroître ses recettes fiscales et réduire son déficit. Il craint un exode d’entreprises.

L’Irlande a obtenu dimanche soir la promesse d’une aide de l’UE et du FMI pour sauver son système bancaire en crise. Son montant n’a pas été immédiatement dévoilé mais, selon des sources diplomatiques, il devrait être compris entre 80 milliards et 90 milliards d’euros. En échange, la Commission européenne et le FMI demandent à l’Irlande des efforts budgétaires stricts pour réduire le déficit public, passant par une baisse des dépenses et une hausse des recettes fiscales.

Trends.be, avec Belga

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