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Le contribuable ne payera plus (systématiquement) pour les erreurs des banques
On en a pas beaucoup parlé, mais dans la nuit de mercredi à jeudi un accord est intervenu entre les ministres des finances européens pour que le contribuable ne doive plus systématiquement payer pour les erreurs commises par les banquiers.
En clair, si une faillite intervient, les premiers touchés seront les actionnaires, et puis, dans l’ordre, les créanciers juniors, les créanciers seniors et ensuite les déposants non garantis c’est-à-dire ceux qui ont en banque des sommes au-delà des fameux 100.000 euros qui, eux, restent garantis par les Etats.
Les ministres des Finances de l’Europe ont également précisé que parmi ces déposants qui sont au-delà des 100.000 euros, les particuliers et les PME auraient malgré tout un statut privilégié par rapport aux grandes entreprises. C’est une manière de leur dorer la pilule.
Les mesures dont je viens de parler n’entreront en vigueur qu’en 2018, mais les gros déposants et les détenteurs d’obligations bancaires ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été avertis ! Désormais, il ne faudra plus seulement regarder uniquement le taux d’intérêt ou le coupon offert par la banque, mais également regarder attentivement les ratios de solidité et de solvabilité de la banque en question !
En bonne logique, les banques européennes les moins solides risquent d’être délaissées, et si c’est le cas, alors cela ne ferait que renforcer leur fragilité en terme de financement. Voilà qui renforcerait encore plus ce cercle vicieux !
Au fond, et même si aujourd’hui plus personne ne parle de Chypre, il est clair que la jurisprudence chypriote a forcé les politiques à sortir du bois. Conclusion : désormais les plus gros déposants, ceux qui ont plus de 100.000 euros devront être plus prudents, la hiérarchie des perdants en cas de faillite bancaire est connue de tous, autant la garder à l’esprit…
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