Quelque 120.000 nouveaux emplois dans les trois ans, selon la Banque nationale
Après une croissance du PIB plus faible en 2016 (+1,2%), la Belgique devrait connaître une accélération du rythme au cours des trois années à venir, a déclaré vendredi le gouverneur de la Banque nationale de Belgique, Jan Smets, lors de la présentation des projections économiques d’automne de la BNB. “Une accélération qui nous ramènera au même niveau que celui de nos principaux partenaires commerciaux”, a-t-il estimé.
La BNB table désormais sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Belgique d’1,2% cette année, pour 1,4% en 2017, 1,6% en 2018 et 1,5% en 2019. La Banque est moins optimiste que cet été puisqu’elle tablait sur une croissance d’1,3% en 2016 et d’1,5% pour l’année suivante.
L’inflation s’est établie à 1,8% en 2016 et devrait encore être un peu plus élevée pour les trois prochaines années, à 2%, dû notamment à l’augmentation des taxes indirectes et à l’augmentation de la TVA sur l’électricité. Elle reste supérieure à l’inflation dans la zone euro qui s’établit à 0,2% en 2016 et 1,2% puis 1,4% en 2017 et 2018.
Si 2016 est qualifiée de “grand cru” par le gouverneur de la BNB en ce qui concerne la création nette d’emplois (+55.000), les trois prochaines années ne seront pas en reste puisque la Banque nationale table sur 120.000 nouveaux jobs. C’est une nouvelle fois le secteur privé et principalement les secteurs sensibles à la conjoncture comme l’agriculture, l’industrie, la construction, le commerce, l’horeca, les transports ou encore l’immobilier qui créeront le plus de places.
Une bonne nouvelle directement attribuable aux mesures du gouvernement, selon le ministre de l’Emploi Kris Peeters. “Les efforts que nous avons demandé à la population ont porté leurs fruits”, a-t-il réagi dans un communiqué de presse après la publication des projections, ajoutant que selon celles-ci, plus de 210.000 emplois auront été créés entre 2015 et 2019.
Le taux de chômage, fixé à 8,2% pour 2016, devrait donc baisser progressivement dans les trois prochaines années. Il devrait s’établir, selon les projections, à 8% en 2017, 7,8% en 2018 et 7,6% en 2019.
En ce qui concerne les comptes publics, la BNB se montre moins optimiste. Le solde de financement des administrations publiques resterait négatif, à 3% du PIB en 2016 et 2,3% pour les trois années suivantes. Les chiffres restent dans le cadre européen mais sont toutefois supérieurs à la trajectoire imposée par le Pacte européen de stabilité.
Concernant l’impact des attentats de Bruxelles et Paris sur le PIB belge, il est toujours estimé à 0,2%, a indiqué Jan Smets. La FEB avançait en début de mois dans les pages de l’Echo et De Tijd un manque à gagner de 0,57% pour la croissance du pays. A côté de l’impact sur différents secteurs comme l’horeca et le tourisme, les mesures prises par les autorités ont provoqué de nouvelles dépenses publiques, venant quelque peu compenser cette perte, a-t-il expliqué.