Désert de bornes de recharge : une batterie mobile géante pour prendre le relais ?

Un câble de recharge pour un véhicule électrique.

Dans des zones reculées, l’adoption de véhicules électriques (VE) peut se heurter au manque de bornes de recharge.

Ce manque de bornes de recharge impacte les privés mais aussi les professionnels. Pour y palier, une entreprise américaine a créé une station de recharge rapide sur roues. Quels sont les avantages et les inconvénients ?

Un des freins qui existe encore dans l’adoption des VE, c’est le manque de bornes de recharge, et donc la peur de venir à manquer d’autonomie. C’est particulièrement vrai dans les zones reculées, comme dans différents endroits en Wallonie, où les bornes sont encore rares, contrairement aux villes par exemple. Et c’est encore plus vrai pour les professionnels qui doivent faire beaucoup de route.

C’est là que veut intervenir Yoshi Mobility, une entreprise américaine qui a créé une station de recharge mobile : une batterie énorme placée dans une camionnette. Elle l’appelle même un “supercharger sur roues”, rapporte le média spécialisé Electrek.

De quoi s’agit-il ? C’est une batterie d’une puissance de 240 kW, qui recharge les voitures branchées de manière rapide. Elle peut en charger plusieurs en un seul voyage. Ce serait le premier chargeur mobile de ce type et de cette envergure dans le monde, selon l’entreprise.

Image : Yoshi Mobility, via Electrek.co

Yoshi a déjà sorti deux camionnettes (des BrightDrop Zevo 600, un van électrique de GM, pour être précis), et d’autres sont prévues cette année. La commercialisation complète devrait alors débuter au début de l’année prochaine.

Professionnels

La solution est surtout pensée pour les professionnels du monde du transport. Yoshi indique déjà proposer ses solutions de recharge à des entreprises de voitures autonomes et à des entreprises de “covoiturage”, comme Uber.

On peut imaginer le concept comme suit, que ce soit aux USA ou en Belgique : des opérateurs (taxis, livreurs, etc.) parcourent une zone reculée où il n’y a que peu ou pas de bornes de recharge. Après 400 kilomètres environ (autonomie moyenne), leur batterie sera vide, et ils doivent retrouver le chargeur mobile. Cette dernière doit donc prévoir un trajet avec différents points où elle peut rejoindre les différents opérateurs. Ce qui demande de l’organisation et de la logistique. Mais cela pourrait éviter aux chauffeurs de devoir revenir vers la base pour recharger leur véhicule, et ils peuvent prévoir des parcours plus longs.

Et privés ?

L’entreprise n’est pas très volubile concernant les activités prévues avec cette batterie. Elle propose aussi aux particuliers de venir faire le plein de carburant chez eux ou là où ils sont garés, avec une camionnette toujours, peut-on voir sur son site. Mais il n’est donc pas clair si elle compte proposer ce même service avec sa batterie mobile.

C’est néanmoins une piste intéressante, pour la Belgique aussi. A l’image du glacier, la batterie-camionnette pourrait venir faire le tour du village ou du quartier, le soir, pour recharger les VE. S’il n’y a pas beaucoup de bornes en rue par exemple, ou pour les personnes qui ne peuvent pas installer de bornes (comme c’est le cas pour celles qui habitent en appartements).

Retrouvez l’ensemble des articles de notre dossier voitures électriques

Partner Content