Le tour-opérateur TUI cessera toutes ses opérations à Liege Airport dès janvier 2026. En cause : une rentabilité jugée insuffisante. Une décision qui met fin à plus de trois décennies de présence et pourrait affecter plusieurs dizaines d’emplois.
Le couperet est tombé : TUI fly Belgium quittera l’aéroport de Liège au début de l’année prochaine. Le dernier vol est programmé pour le 4 janvier 2026. Dans un communiqué publié jeudi, le groupe touristique justifie cette décision par une volonté de recentrer ses capacités sur des hubs jugés plus stratégiques, en particulier Brussels Airport (Zaventem), qui reste son principal ancrage en Belgique.
“Les opérations depuis Liège ne répondent plus aux attentes en matière de rentabilité, et les perspectives d’amélioration restent limitées à court et moyen terme”, explique TUI.
Rentabilité et réallocation des ressources
Cette réorientation s’inscrit dans une logique plus large d’optimisation du réseau et de la flotte, un axe stratégique que TUI renforce depuis plusieurs années. Dans un contexte de hausse des coûts d’exploitation et de concurrence accrue, le groupe cherche à maximiser le rendement de chaque appareil en les positionnant sur les aéroports où la demande est la plus forte et les marges les plus intéressantes.
Liège, avec ses quelque 200.000 passagers par an – principalement à destination du Maroc, de la Tunisie, de la Grèce, de l’Espagne ou encore de la Turquie – représentait un volume relativement marginal. En haute saison, TUI y opérait un à deux vols quotidiens. Elle était également le seul opérateur à y proposer des vols charters passagers.
Un retrait aux effets limités mais symboliques
Du côté de Liege Airport, la réaction se veut mesurée, mais lucide : “Il s’agit d’un tournant historique”, admet Christian Delcourt, porte-parole de l’aéroport. “Cette collaboration, entamée en 1994, se termine après 31 ans.” Mais il tempère : “L’activité de TUI était très marginale par rapport au cœur de notre activité, qui reste le fret.”
Le volet social suscite davantage d’inquiétude. L’impact immédiat reste difficile à évaluer, mais plusieurs dizaines d’emplois directs et indirects pourraient être menacés, tant au sein de TUI que parmi les partenaires et prestataires locaux (Aviapartner, Aeroservices, Protection Unit, services de catering, etc.). Des concertations sont en cours pour identifier des pistes de transition ou de reconversion.
Engagement maintenu en Belgique
Malgré ce retrait ciblé, TUI affirme rester “pleinement engagé sur le marché belge”, où il maintient ses opérations à Bruxelles, Ostende et Anvers. Le groupe dit travailler avec les parties prenantes pour assurer une sortie en douceur de Liège.