La taxe sur les déchets sauvages, un “nouveau coup dur” pour les entreprises

déchets sauvages
© Getty Images

Le gouvernement wallon décidera probablement ce jeudi d’une nouvelle taxe sur les déchets sauvages qui entraînera un coût de 112 millions d’euros à la charge des entreprises.

La fédération du commerce Comeos et la fédération de l’industrie alimentaire Fevia trouvent “inacceptable que le gouvernement demande en Belgique trois fois plus que nos pays voisins, et ce, pour la même taxe”, déplorent jeudi les deux organisations par voie de communiqué.

La directive européenne du 5 juin 2019 prévoit une “responsabilité élargie des producteurs” pour certains produits en plastique à usage unique. Cette responsabilité implique entre autres que les producteurs et distributeurs doivent supporter les coûts liés aux déchets sauvages provenant de leurs produits.
Il revient à chaque pays de calculer le coût des déchets sauvages à payer, et c’est là que le bât blesse selon Fevia. “Dans le projet présenté au parlement, le coût des déchets sauvages à payer par les entreprises pour les emballages s’élève à près de 112 millions d’euros. Cela revient à un montant de plus de 10€ par habitant par an. Cependant, nos pays voisins, tels que la France, l’Allemagne et les Pays-bas, appliquent des montants d’un ordre de grandeur beaucoup plus faible”, dénonce le CEO de Fevia, Bart Buysse.

Dominique Michel, CEO de Comeos, met également en garde contre cette nouvelle taxe, soulignant au passage qu’une étude récente a révélé une augmentation de plus de 60% des achats transfrontaliers en France au premier trimestre de cette année par rapport à la même période de l’année précédente. Cette nouvelle taxe de 112 millions d’euros représente “un nouveau coup dur qui ne fait que jouer en faveur de la concurrence étrangère.”

Cette nouvelle facture s’ajoute par ailleurs aux coûts déjà existants pour les entreprises en matière d’emballage, à savoir 205 millions d’euros pour la collecte et le recyclage, 345 millions d’euros pour la taxe fédérale sur les emballages de boissons, susceptible d’augmenter de 60 millions d’euros supplémentaires à partir du 1er octobre 2023. Avec l’ajout de 112 millions d’euros, cela représente une facture totale de 722 millions d’euros pour les entreprises, chiffrent les deux fédérations.

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