Il n’y aura pas d’extension du tram à Liège, décision du nouveau gouvernement wallon

Le retour du tram à Liège - BELGA PHOTO JESSICA DEFGNEE
Baptiste Lambert

Quelques jours après les tests de la première rame de tram à Liège, qui ont fait la fierté de nombreux élus Liégeois, c’est la soupe à la grimace, ce jeudi. Le nouveau gouvernement wallon et le ministre de la Mobilité, François Desquesnes (Les Engagés), ont décidé de renoncer aux extensions vers Herstal et Seraing. Le budget était devenu intenable.

Ce n’est pas vraiment une surprise, tant la DPR wallonne avait annoncé la couleur. Il était question de revoir le cadre budgétaire d’une éventuelle extension du tram à Liège, un autre Loch Ness de la politique wallonne. Voilà des années que ce projet voguait de report en report, avec des frais supplémentaires qui n’en finissaient plus.

Finalement, la semaine dernière, le tram, dans sa version initiale, était inauguré, 60 après l’arrêt de l’exploitation du Tram blanc, pour un coût de 430 millions d’euros, bien au-dessus des estimations. Début février, Philippe Henry avait annoncé qu’un budget supplémentaire de 355 millions avait été dégagé pour les deux extensions vers Herstal (2,9 kms) et Seraing (3,2 kms), mais le nouveau ministre en fonction, François Desquesnes, vient d’y renoncer, a-t-il indiqué en conférence de presse.

A la place, les Liégeois disposeront de deux lignes de bus prioritaires, qui couvriront un tracé de 15,5 kilomètres. “Il s’agit d’un choix gagnant car plus utile, plus efficace, avec un meilleur rapport coût/bénéfice, un dossier plus maîtrisé et moins risqué”, a expliqué le ministre wallon de la Mobilité.

Cette décision fait bien sûr grincer des dents, chez les politiques locaux. En coulisses, il se dit que cette décision est la conséquence de l’absence de Liégeois dans le gouvernement wallon, au profit des Hennuyers.

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