Qui achète ou revend une voiture classique, plus ou moins ancienne, doit pouvoir présenter les documents requis. Mais que faire si l’historique de la voiture comporte des blancs? CE-GO, le dernier projet du serial entrepreneur Gregory Redlich, comble ces lacunes administratives. Pour les particuliers comme pour la d’Ieteren Gallery.
A l’âge de 18 ans, Gregory Redlich (42 ans), passionné de voitures et inspirateur de CE-GO, a fait l’acquisition d’une Lotus Elan de 1989 en vert British Racing, puis d’une Ford Mustang 289 de 1968 en bleu Acapulco. Depuis, le virus automobile ne l’a plus quitté. “Lors des événements dédiés aux classiques plus ou moins anciennes, mes amis et moi étions à chaque fois surpris par l’état lamentable des documents de bord de la plupart d’entre elles – généralement rangés dans une vieille farde. Souvent limités, obsolètes ou incomplets. Le plus frappant étant l’absence de nombreuses données quant à l’historique de la voiture. De telles lacunes contribuent à diminuer sa valeur lors d’une vente éventuelle ou à empêcher qu’elle puisse être immatriculée après son achat. Outre une Maserati Quattroporte, mon voisin possède dans son garage une vieille Volvo 1800 S mais parce qu’il ne dispose que du nom du propriétaire précédent, il ne parvient pas à l’enregistrer en raison de l’absence d’autres documents. En d’autres termes, il a en sa possession une voiture d’une certaine valeur qu’il ne peut pas utiliser sur la voie publique. En effectuant des recherches, j’ai appris qu’en Belgique et largement au-delà, il n’existait aucun service susceptible de rechercher ces documents ou les informations manquantes dans l’historique des voitures classiques, anciennes ou plus récentes. L’équipe de CE-GO – une dizaine de personnes – entend combler cette lacune et proposer ce service à une échelle internationale.”
Souvent, les documents de bord de la voiture sont obsolètes ou incomplets
UNE LÉGITIMITÉ
“Il est exact qu’il nous faut encore nous construire une légitimité mais le fait que la D’Ieteren Gallery – et son énorme collection muséale – fasse déjà appel à nous est une source de fierté. Nous essayons ainsi, via nos contacts en usine, de trouver les informations manquantes ayant trait à une Audi de 1936, à une Porsche des années 1950 et à une Volkswagen T2 des années 1970. Mais nous entendons nous démocratiser au maximum et ne pas nous adresser qu’aux grands collectionneurs de voitures coûteuses. Nous désirons aider aussi les passionnés d’automobiles possédant une VW Coccinelle, une BMW Série 3 des années 1990, une Citroën 2 CV… L’objectif est de représenter une valeur ajoutée en n’excluant personne.”
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