À la pointe de la plume avec Meisterstück de Montblanc
Bien que plus personne n’écrive à la main tous les jours, tout le monde veut un stylo Montblanc – et de préférence le légendaire Meisterstück. Nous ne comprenons que trop bien pourquoi.
Il y a exactement 100 ans, Montblanc – fondé à Berlin en 1906 – lançait littéralement un chef-d’œuvre appelé « Meisterstück » : le stylo-plume qui devait faire de l’écriture un plaisir, un moment de raffinement et de luxe. La toute première version de 1924 était austère, toute en noir et sans clip, mais elle portait le logo Montblanc bien connu sur le capuchon : une étoile blanche rendant hommage au Mont Blanc avec ses six sommets enneigés. Le stylo de luxe est né de la demande des clients : ils souhaitaient un instrument d’écriture « pour le dimanche », un stylo hors du commun qui laisserait une impression durable.
Légende avec une pointe acérée
Ce dernier a certainement réussi : le Meisterstück est devenu presque instantanément une icône, appréciée aussi bien par des épistoliers occasionnels que par des auteurs de renommée mondiale, des stars d’Hollywood et des dirigeants du monde entier. Le couturier Karl Lagerfeld écrivait ses notes d’absence avec un Meisterstück ; Anne Frank aurait noté des passages de son journal intime avec le célèbre stylo-plume, et Leonardo DiCaprio signerait ses lucratifs contrats de cinéma avec – oui, oui – un Meisterstück. En bref, ceux qui ont le stylo dans leur tiroir de bureau sont en bonne compagnie.
Le luxueux Meisterstück est né à la demande des clients : ils voulaient un stylo pour un « usage du dimanche »
Au fil des ans, le Meisterstück a bien sûr changé de forme à plusieurs reprises : en 1937, les trois anneaux dorés sur le capuchon ont été ajoutés – en hommage aux trois messieurs qui ont joué un rôle crucial dans le succès de Montblanc. Aujourd’hui, c’est ce qui fait d’un Meisterstück un vrai : la forme de cigare. L’étoile blanche et les trois anneaux d’or sur le capuchon. Une pointe d’écriture en or 14 ou 18 carats gravée 4810. Ce chiffre correspond à l’altitude du Mont Blanc en mètres.
Cent ans et loin d’être mort
Une marque emblématique célébrant un anniversaire tout aussi emblématique : il faut alors sortir le grand jeu, et de préférence en réservant une surprise de taille. C’est ce qu’elle a fait, avec une campagne qui, contrairement à ce que suggère la marque, est pleine d’humour, de clins d’œil et de contrastes ludiques. Wes Anderson, réalisateur et visionnaire, s’est plongé dans l’univers de Montblanc – ou est-ce l’inverse ? Le résultat : une campagne captivante qui vous emmène dans l’univers d’Anderson, dans lequel le stylo joue un rôle particulier. Le point de départ était le pouvoir du cinéma – de toute façon, Hollywood a toujours été important dans l’univers de Meisterstück. James Bond en avait un dans Jamais plus jamais ; et le Meisterstück a également été largement utilisé pour signer dans The Crown et Succession.
Bien que la collaboration avec Anderson ait été préparée de A à Z, Montblanc a tout de même eu une grande surprise lorsque Anderson a décidé non seulement d’écrire et de réaliser la campagne, mais aussi d’y figurer, aux côtés de ses amis de cinéma Jason Schwartzman et Rupert Friend.
Grâce à cette campagne audacieuse, nous redécouvrons Montblanc, non pas comme une marque figée qui incarne la vieille élite et le luxe classique, mais comme un label centenaire et jeune, plein d’auto-dérision, prêt à affronter les cent prochaines années. Et nous nous en réjouissons, en tant que marque qui défend avec ferveur la valeur du mot et le pouvoir de la plume.
par Els Keymeulen
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