Votre idée fonctionne-t-elle réellement ?

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Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est important d’examiner votre idée : quel est le marché cible auquel vous pensez, quelle est la taille de ce marché, que pensez-vous pouvoir en tirer… En tant que start-up, une étude de marché externe n’est pas évidente. Comment limiter les risques lors de la création de votre entreprise ? Des possibilités s’offrent à vous pour vous préparer de manière optimale. Nous vous proposons quelques astuces pour vous aider à grandir et à vous distinguer…

1. Faites appel à votre réseau

Demander à des clients potentiels ce qu’ils pensent de votre entreprise, produit ou service est une première étape. Et si vous n’avez pas (encore) de clients potentiels ou si vous n’en connaissez pas ? Interrogez votre réseau existant, en direct ou sur des réseaux sociaux tels que LinkedIn. Que pensent-ils de votre idée de business ? Votre idée apporte-t-elle une solution à des problèmes ou des besoins existants ? S’il s’agit d’une véritable nouveauté sur le marché : seraient-ils prêts à payer pour cela ? Ont-ils d’autres suggestions ? Un sondage sur LinkedIn peut également être utile pour obtenir du feedback et des conseils.

2. Qu’est-ce qui existe déjà ?

Votre idée est-elle unique ? Existe-t-il des solutions ou des entreprises similaires, ou du moins concurrentes ? Vérifiez à l’aide des moteurs de recherche s’il existe déjà d’autres solutions sur le marché pour la question à laquelle vous souhaitez répondre. Comment ces autres entreprises procèdent-elles, quels sont les prix ou les tarifs pratiqués ? Se confronter à la réalité ouvre la voie à l’entrepreneuriat. Mettez-vous dans la peau d’un consommateur ou d’une entreprise acheteuse lorsque vous partez à la recherche d’un produit. Vous pourrez voir quelle est l’offre existante et à quel point votre produit ou votre solution est (ou peut être) différent(e) ou meilleur(e). Tenez compte du marché dans lequel vous souhaitez entrer – local, belge, mondial…

3. Un premier test

Un test peut vous apprendre beaucoup de choses. Vous pouvez procéder comme suit. Vous annoncez la commercialisation de votre produit ou service sur les réseaux sociaux ou dans des publicités. Vous recueillez les données de clients potentiels par le biais d’une page d’accueil. Vous pouvez utiliser des précommandes, ou même fournir un produit ou un service qui vous donne déjà du feedback : un produit minimum viable (MVP). En d’autres termes, un produit (ou service) que vous considérez comme ayant une chance de survie.

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En fonction de ce que vous proposez, vous pouvez mentionner qu’il s’agit d’une version bêta ou d’un prototype. N’oubliez pas de solliciter l’avis de vos premiers clients ou de vos clients potentiels, car c’est l’essentiel à ce stade. Entretenez-vous avec les personnes ou entreprises qui ont répondu à votre offre initiale. Elles peuvent prodiguer des conseils utiles pour affiner – ou ajuster – votre produit ou service.

4. Quelle est la taille de votre marché ?

Votre offre répond peut-être à un besoin important… d’un groupe cible très restreint. Cela peut être suffisant pour être rentable, par exemple si les achats sont récurrents et si vous pouvez pratiquer un prix élevé. Le plus souvent, vous devrez faire face à une concurrence plus ou moins forte de la part de fournisseurs similaires. Estimez donc bien la taille de votre marché et la façon dont vous pouvez faire la différence. Votre public cible est-il composé d’entreprises ou de particuliers ? Mettez en parallèle les données démographiques, la localisation, les intérêts et les comportements, le contexte socio-économique et les besoins (du marché). Le SPF Économie publie régulièrement des analyses et études sur différents secteurs.  Et dans quel secteur opérez ou opérerez-vous ? Existe-t-il une association professionnelle ? Vous y trouverez certainement des études et des prévisions économiques.

5. Apprenez auprès d’experts et d’autres entrepreneurs

Avec toutes les informations que vous avez recueillies jusqu’à présent, vous pouvez vous adresser à des entrepreneurs expérimentés, à des experts ou même à des investisseurs potentiels. Comment perçoivent-ils votre idée et le feedback que vous avez reçu ? Y voient-ils des faiblesses ou des angles morts ? Votre USP (proposition unique de vente) est-elle suffisamment forte ? Avez-vous également une ESP (proposition de vente émotionnelle) qui vous donne plus de chances de devenir une marque forte ? Entrevoient-ils d’autres possibilités auxquelles vous n’avez pas encore pensé ? Ne laissez pas votre fierté vous empêcher de demander et de suivre des conseils.

Si votre idée de business reçoit suffisamment d’approbation et d’encouragements, vous pouvez vous lancer dans la création de votre propre entreprise avec un peu plus de confiance. Vous avez limité le risque d’investir dans un produit pour lequel il n’y a pas de demande. En d’autres termes, vous augmentez les chances que votre plan d’entreprise soit un succès.

6. Un petit calcul

Et pour terminer, un petit calcul. De quel chiffre d’affaires avez-vous besoin pour être rentable ? Combien aimeriez-vous demander pour votre produit, combien vous coûte-t-il, combien devriez-vous en vendre en un mois pour couvrir vos frais, mais aussi gagner de l’argent ? Trop de jeunes entreprises omettent cette étape, ce qui peut conduire à des situations désagréables.