Le secteur bancaire peut constituer un levier important dans la transition des entreprises belges vers la durabilité
Contenu crée en collaboration avec ING Business
Les banques jouent un rôle clé dans la transition vers un monde plus durable, affirment les spécialistes Philippe Wallez et Marc Callier (ING Belgique). Mais si l’on veut accélérer le mouvement, il faut aussi pouvoir compter selon eux sur une réglementation cohérente et équilibrée.
Philippe Wallez exerce la fonction de Head of ESG, Public Affairs et Senior Client Advisor. Son collègue Marc Callier occupe quant à lui le poste de Head of Sustainability Business Banking.
Ce sont les banques qui financent l’économie, et il en va donc de même pour l’importante transition des entreprises et des particuliers vers la neutralité en CO2
Comment expliquer le rôle crucial joué par les institutions financières dans la transition durable ?
PHILIPPE WALLEZ. « Ce sont les banques qui financent l’économie, et il en va donc de même pour l’importante transition des entreprises et des particuliers vers la neutralité en CO2. Nous aidons nos clients à construire un avenir sans carbone en termes d’activités, de processus, de bâtiments et de mobilité. À cet effet, nous leur proposons des produits et des conseils adaptés à leur taille et à leur maturité ESG.
MARC CALLIER. « En même temps, ce que les banques financent détermine en grande partie leurs émissions globales – le fameux “Scope 3”. Nous partageons donc les intérêts de nos clients. Qui plus est, nous sommes conscients que notre secteur peut constituer un formidable levier pour réaliser les ambitions du Green Deal. C’est pourquoi nous mettons tout en œuvre pour informer correctement nos clients, les mettre en contact avec des experts et les soutenir dans le financement de la transition vers un modèle économique à faible émission de carbone. »
Un autre facteur déterminant est la réglementation. Quel est votre avis sur la question ?
PHILIPPE WALLEZ. « La législation nous permet d’élaborer une vision claire et de lancer des initiatives adaptées. Sans ce cadre réglementaire et sans un point de vue partagé sur ce qui est durable ou non, on risquerait fort de comparer des pommes et des poires en termes de reporting. Cela dit, il faut aussi éviter que la balance ne penche trop vers la réglementation, car toute complexité excessive se convertit rapidement en obstacle.
MARC CALLIER. « La taxonomie verte de l’UE est le cadre européen qui détermine les activités que l’on peut qualifier de durables. Néanmoins, les banques ne vont pas se mettre à financer uniquement des projets “vert foncé” ou des entreprises 100 % durables. Cela engendrerait une discontinuité économique néfaste pour toutes les parties. »
Les banques ne financeront plus uniquement des projets vert foncé
Marc Callier, Head of Sustainability Business Banking chez ING Belgium
Les banques soutiennent des projets durables, mais l’initiative revient aux entreprises elles-mêmes. Comment ING les incite-t-elle à passer à l’action ?
MARC CALLIER. « Nous devons veiller en priorité à ce que tous nos banquiers puissent engager des entretiens constructifs sur la durabilité avec leurs clients. Ces formations sont en cours. N’oubliez pas que l’approche ESG représente un changement radical, tant pour les clients que pour nos employés. En parallèle, nous développons l’expertise sectorielle nécessaire grâce à nos contacts avec des adeptes de la première heure et des associations sectorielles.
Par ailleurs, le client doit être en mesure de participer à la réflexion et de mener des actions. À cette fin, nous avons mis au point des outils tels que le Sustainable Buildings Guide, qui aide les entreprises à améliorer la performance énergétique de leurs biens immobiliers. Nous mettons nos clients en contact avec des partenaires ESG performants et nous leur proposons des produits avantageux, tels que notre Prêt énergie pour rénovations. »
En quoi votre approche diffère-t-elle de celle des autres grandes banques ?
PHILIPPE WALLEZ. « ING s’engage depuis de nombreuses années en faveur du développement durable, comme en témoigne notamment notre implication dans la Net-Zero Banking Alliance. La durabilité est vraiment inscrite au cœur de notre ADN. Notre ambition est d’offrir une aide personnalisée à toute entreprise qui souhaite investir dans la décarbonisation de l’économie. Nous employons en outre à donner nous-mêmes le bon exemple, en rendant nos bâtiments durables et faisant des choix judicieux en matière de mobilité. »
MARC CALLIER. « De plus, nous ne nous adressons pas uniquement aux grandes entreprises. Nous offrons bien évidemment des produits de financement durable très élaborés et nous jouons un rôle de premier plan sur le marché des énergies renouvelables grâce à ING Lease ; mais nos solutions de financement instantané pour la pose des panneaux solaires ou l’installation d’une pompe à chaleur, par exemple, sont destinées à un public très large. »
La question de la durabilité est-elle déjà suffisamment prise en compte par les investisseurs ?
PHILIPPE WALLEZ. « La plupart des fonds que nous proposons relèvent tous de l’investissement durable ou responsable. Il existe bel et bien une demande pour ce type de produits, qui suscitent un intérêt croissant. D’autre part, le rendement reste un critère essentiel pour les investisseurs. Ils sont tout à fait disposés à faire des efforts, mais attendent un retour correct. »
Soyons francs : la transition vers la durabilité progresse plus lentement que prévu
De votre point de vue, que faut-il faire pour accélérer la transition ?
MARC CALLIER. « Soyons francs : les choses avancent plus lentement que prévu. Dans un contexte difficile – que l’on songe aux prix de l’énergie et aux coûts de la main-d’œuvre –, il est logique que les entrepreneurs soient surtout attentifs à la rentabilité et à la compétitivité. Ils se sentent parfois contraints de reporter indéfiniment des investissements importants, voire indispensables. À cet égard, les pouvoirs publics peuvent débloquer les choses en définissant des règles du jeu permettant à tout un chacun de contribuer à la transition. »
PHILIPPE WALLEZ. « Cela ne peut se faire sans uniformité, transparence et stabilité. L’harmonisation des règles entre les régions est indispensable. De cette manière, on crée l’espace nécessaire pour faire d’un besoin une vertu et aborder les défis de manière positive, comme des opportunités. »
Entreprendre durablement. Une question qui nous concerne tous.
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La société est en transition vers une économie à faible émission de carbone. Cela vaut aussi bien pour ING que pour nos clients. Investir dans l’avenir de votre entreprise est un défi qu’ING relève avec vous et votre entreprise. La banque finance de nombreuses activités durables, mais nous finançons toujours davantage d’activités qui ne le sont pas. Découvrez les progrès d’ING ici.
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