Le secteur logistique doit réduire ses émissions de CO₂ de 90 % d’ici 2050

Le transport climatiquement neutre est ambitieux mais réalisable

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Avec le Green Deal européen et la demande croissante de solutions zéro émission, transporteurs, fabricants et banques sont confrontés à un défi commun : comment accélérer la transition vers la durabilité sans compromettre leur assise financière ?

Alors que des pionniers comme EUTRACO investissent dans des camions électriques et que Volvo Trucks continue d’innover dans les technologies durables, les banques jouent un rôle essentiel en fournissant des solutions de financement qui les aident à réaliser ces objectifs ambitieux.

Le transporteur : EUTRACO

L’ambition de l’acteur logistique EUTRACO est claire : atteindre la neutralité carbone d’ici 2035. Un objectif qui va au-delà des exigences de l’Europe, mais qui est tout à fait réalisable selon son CEO, Serge Gregoir. « Nous n’avons aucune excuse pour ne pas y parvenir », affirme-t-il. La première étape ? « Un investissement de 14 millions d’euros dans 50 camions électriques Mercedes-Benz, qui seront livrés cette année. Avec une capacité de batterie de 600 kWh et une autonomie de 500 kilomètres, ces camions sont au cœur d’une stratégie de durabilité plus large, qui comprend également des bâtiments et des stations de charge. « Il ne s’agit pas d’un achat isolé, mais d’une transformation de l’ensemble de notre écosystème », poursuit Gregoir.

Serge Gregoir – CEO EUTRACO

Reste à savoir comment rendre viable la logistique durable sans répercuter la facture sur les clients. Le coût d’achat plus élevé des camions électriques – deux à trois fois supérieur à celui d’une variante diesel – peut être décourageant. « Il ne s’agit pas seulement du coût actuel d’un camion », objecte Gregoir. « Ce dont il faut tenir compte, c’est le coût total de possession. Les camions électriques sont moins chers en termes d’entretien et d’énergie. D’ailleurs, vous devez être en mesure de produire cette énergie vous-même, ce qui réduit votre dépendance aux fluctuations des prix de l’énergie sur le marché. La recherche de l’indépendance vis-à-vis du réseau devrait être un objectif central. De plus, avec les bons partenaires, comme ING, vous pouvez trouver des solutions de financement créatives. »

Le fabricant : Volvo Trucks

Volvo Trucks mise sur les technologies vertes depuis des décennies. Si le marché n’était pas encore prêt pour ses camions hybrides il y a dix ans, les camions tout électriques que le constructeur commercialise depuis 2019 trouvent leur chemin vers les transporteurs. Même s’il reste un grand potentiel en Belgique à en croire Hugo Seghers : « Aux Pays-Bas, les chefs d’entreprise demandent souvent eux-mêmes des camions électriques. En Belgique, ce sont généralement les concessionnaires qui doivent approcher les clients de manière proactive », explique-t-il. Seghers souligne un manque de vision à long terme comme celle que développe EUTRACO : « Les camions électriques sont toujours considérés comme une option coûteuse, sans tenir compte de l’écosystème énergétique, plutôt que comme un investissement stratégique. »

Hugo Seghers – Volvo Trucks Belux

La banque : ING

Les banques jouent un rôle clé dans la durabilisation du secteur de la logistique. Les institutions financières comprennent de mieux en mieux que l’écologisation n’est pas seulement une responsabilité sociale, mais aussi une occasion de rendre leur propre portefeuille plus durable.

Lawrence Vanhove, responsable transport et logistique chez ING Business Banking, souligne que ces partenariats sont essentiels. « Les institutions financières subissent également la pression de rendre leurs portefeuilles de crédits plus verts », dit-il. « Nous sommes donc dans le même bateau que nos clients. C’est pourquoi nous entrons volontiers en dialogue avec eux pour rendre leurs flottes et bâtiments logistiques plus durables et faciliter les investissements dans l’infrastructure de recharge et dans la production et le stockage d’énergie. Ainsi, nous finançons les véhicules électriques sur des durées plus longues afin que le coût initial supplémentaire reste gérable pour nos clients. »

5 leçons pour les acteurs de la logistique

1. La technologie est prête, reste plus que les mentalités.
EUTRACO et Volvo Trucks soulignent tous deux que la technologie permettant de réduire très nettement les émissions de CO₂ est déjà disponible. Les camions électriques, tels que les e-trucks d’une autonomie de 500 kilomètres dans lesquels EUTRACO investit, prouvent que la durabilité est réalisable. Ce qui manque souvent, c’est une vision d’hélicoptère à long terme.

2. La collaboration est essentielle.
La transition vers la durabilité n’est pas un voyage en solitaire. Les banques, les fabricants et les acteurs de la logistique doivent travailler ensemble sur des modèles de financement créatifs et des solutions technologiques. Pensez à l’extension de la durée des crédits ou au développement d’écosystèmes intégrés avec des stations de charge et des solutions énergétiques locales – notamment pour produire et stocker de l’électricité verte.

3. Le client reste au centre
Le développement durable ne doit pas se faire au détriment du client. Comme le souligne Serge Gregoir, la volonté de payer pour les solutions vertes est limitée, de sorte que les transporteurs doivent trouver des moyens de fournir des services durables sans relever fortement leurs prix. « Il est absurde de dire que le client doit toujours payer la différence. Chaque entreprise de logistique devrait trouver une façon de concilier durabilité et contrôle des prix. Vous pouvez justifier des tarifs plus élevés si vous apportez une valeur ajoutée et si vous travaillez en fonction du client. »

4. La réglementation comme catalyseur.
Des initiatives telles que le SCEQE (qui relie les coûts d’émission aux combustibles fossiles) et la redevance kilométrique fondée sur les émissions de CO₂ à partir de 2026 obligeront les entreprises de transport à faire des choix plus durables. Le fait d’anticiper sur ces réglementations donne un avantage concurrentiel et permet d’éviter des coûts élevés à long terme.

5. La durabilité comme marque employeur.
Investir dans la durabilité attire les clients, mais aussi les talents. Les employés qui ont une perspective large apprécient les entreprises qui ont une vision claire de la durabilité. « Les entreprises dotées d’une solide politique de développement durable seront gagnantes à long terme », conclut Hugo Seghers.

La société évolue vers une économie à faibles émissions de CO₂, un défi qui touche à la fois ING et ses clients. Ensemble, nous investissons dans un avenir durable pour votre entreprise. ING finance déjà de nombreuses initiatives durables, mais reconnaît qu’il y reste beaucoup à faire. Découvrez les progrès d’ING ici.