Faire de nécessité vertu : comment les PME peuvent tirer avantage du rapportage ESG
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Attractivité pour des jeunes très conscientisés, anticipation des défis d’avenir, accès plus aisé aux capitaux : pour les entreprises, les obligations en matière de durabilité représentent une opportunité dont elles devraient se réjouir plutôt que s’inquiéter. Philippe Wallez (ING) et Sarah Struvay (Intraco) répondent à cinq questions essentielles sur ce sujet.
Quelles sont les nouvelles obligations de reporting des entreprises ?
Sarah Struvay : « La CSRD (Directive européenne relative à la publication d’informations en matière de durabilité) a été adoptée par le Parlement européen en 2022. Elle va faciliter l’harmonisation des rapports de durabilité des entreprises en favorisant la transparence et la comparabilité. Cela va les aider à visualiser les risques et opportunités que la transition engendre. Depuis 2017, la NFRD (Non Financial Reporting Directive) s’appliquait déjà au secteur bancaire, aux compagnies d’assurances et au secteur financier (11 600 entreprises). La CSRD concernera 55 000 entreprises dans les années à venir. »
Les PME sont-elles concernées ?
Sarah Struvay : « Elles le sont indirectement car les grandes entreprises doivent partager des informations sur leurs chaînes d’approvisionnement. Celles-ci impliquent des fournisseurs qui sont principalement des PME. Le comité d’experts qui a rédigé la CSRD a mis en place une norme volontaire d’informations qui permettra de fluidifier les échanges entre les grandes entreprises et les PME ».
Le reporting ESG, ne va-t-il pas compliquer la vie des PME ?
Sarah Struvay : « L’ampleur de la tâche peut effrayer mais les entreprises disposent généralement déjà des données utiles. Le tout est de bien les utiliser et d’apprendre à les échanger avec les bonnes personnes pour pouvoir les centraliser. Ces données proviennent par exemple de la consommation d’énergie (pas seulement au sein de l’entreprise, mais à chaque étape du processus de production), l’achat de biens et services, les cartes carburant, les voyages d’affaire, l’utilisation et le transport des marchandises de l’entreprise etc. »
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« La CSRD est une feuille de route sur laquelle les entreprises peuvent se baser pour suivre étape par étape les objectifs à atteindre. Les entreprises doivent d’abord s’interroger sur les impacts financiers des enjeux environnementaux et sociaux sur leur activité, et sur leur propre impact sur l’environnement et la société. Ces questions doivent déboucher sur un plan d’action établissant des priorités, car l’entreprise ne peut pas tout traiter en même temps. La charge administrative est conséquente mais la directive Omnibus va bientôt simplifier la CSRD tout en maintenant l’objectif de neutralité carbone en 2050 ».
Comment les entreprises peuvent-elles intégrer la durabilité dans leur stratégie ?
Sarah Struvay : « Je conseille aux entreprises d’intégrer la durabilité dans leurs activités de manière transversale. Les entreprises ne devraient pas voir la CSRD comme un projet à part mais comme un outil pour améliorer leur stratégie en matière d’innovation, d’optimisation des processus ou de certification. La stratégie de réduction de l’empreinte carbone et la stratégie commerciale doivent impérativement être homogènes. La sensibilisation est aussi cruciale, tant à l’intérieur de l’entreprise qu’à l’extérieur : les actions sont importantes mais, sans changement de mentalité, il n’y a pas de vraie transition ».
Quel rôle les banques peuvent-elles jouer pour accompagner les entreprises dans la transition ?
Philippe Wallez : « Une entreprise qui intègre la durabilité dans son plan stratégique se prépare à l’avenir, ce qui est rassurant pour la banque. En tant que membre de la Net Zero Banking Alliance, ING prend ainsi toutes les mesures possibles pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Nos émissions de gaz à effet de serre étant principalement liés à notre portefeuille de crédits, nous accompagnons nos clients dans leur décarbonation. Pour y parvenir, ING s’appuie sur son expertise interne en matière de finance durable mais aussi sur des partenaires externes comme Intraco. »
« La Banque Européenne d’Investissement soutient également les investissements durables et les banques sont donc autorisées à octroyer des prêts plus intéressants dans ce cadre. Elles peuvent par exemple accorder des prêts à 100% pour les rénovations durables, proposer des prêts plus longs pour le financement de flottes de véhicules électriques ou des solutions de leasing pour l’énergie renouvelable. Les banques ne demandent pas aux entreprises d’être parfaites. Nous les invitons plutôt à prendre conscience de leur impact et de l’importance de développer un plan de durabilité ».
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