Amid Faljaoui

L’oeil d’Amid Faljaoui

Trump 2.0 : L’Amérique tout en muscles, l’Europe en crise d’arthrose !

L’Oncle Sam bombe le torse, l’Ancien Monde trébuche.

Pendant que l’Amérique de Trump caracole en tête avec une économie boostée aux stéroïdes, l’Europe s’accroche à ses illusions. Croissance en berne, crise énergétique, défense en roue libre : le Vieux Continent pensait avoir un allié indéfectible, il découvre un rival redoutable. Une nouvelle réalité géopolitique s’impose, et l’Europe ferait bien d’arrêter de regarder dans le rétroviseur.

Trump est de retour, et avec lui une Amérique plus sûre d’elle que jamais. Lors de son discours d’investiture, le 47ᵉ président a brossé un portrait apocalyptique des États-Unis, affirmant qu’il était le seul à pouvoir sauver un pays en perdition. Petit détail : c’est tout l’inverse. L’Amérique est en pleine forme, et c’est plutôt l’Europe qui correspond à son tableau de la catastrophe.

L’Amérique ultra-compétitive, l’Europe à la traîne

Regardons les chiffres : démographie, prix de l’énergie, innovation, croissance, puissance militaire… L’Amérique domine, et pas qu’un peu. Même l’inflation, boulet de Joe Biden, a fini par se calmer. L’Europe, elle, se retrouve en position de faiblesse, sans le moteur américain pour la tirer vers le haut.

Mais ce qui inquiète surtout, c’est que cette superpuissance est désormais entre les mains d’un président nationaliste qui n’a jamais caché son mépris pour les alliances traditionnelles. Pour la première fois en un siècle, un président américain évoque ouvertement l’idée d’expansion territoriale. Un mélange explosif entre puissance économique et idéologie musclée.

Les alliés des États-Unis sont pris au dépourvu. Pendant des décennies, ils ont construit leur sécurité sur un postulat simple : l’Amérique pouvait être dure en affaires, mais elle restait un allié fiable. Cette époque est révolue. Trump n’a pas encore dévoilé son jeu, mais une chose est sûre : l’incertitude s’est transformée en menace tangible pour l’Europe.

L’Europe en retard sur les marchés, les investisseurs tranchent

Et les marchés dans tout ça ? Ils ont déjà voté. Depuis des mois, le Nasdaq et le S&P 500 enchaînent les records, tandis que les indices européens peinent à suivre la cadence. Les investisseurs internationaux ne s’y trompent pas : l’argent va là où la croissance est solide, là où l’innovation est dopée par l’IA et la transition énergétique, et surtout là où l’incertitude politique est moindre. L’Europe, elle, subit une désaffection progressive des capitaux.

Bourse et géopolitique : le réveil sera boursier avant d’être politique

En clair, l’Europe ne peut plus se contenter d’un espoir de rebond économique basé sur un retour à la normale post-crise. Les marchés ne lui accorderont aucun crédit tant que des réformes structurelles ne seront pas engagées. La compétitivité fiscale et réglementaire devra être revue, l’innovation financée massivement, et surtout, une autonomie énergétique et militaire crédible devra émerger.

Sinon ? Les indices européens continueront de sous-performer face à Wall Street, les fonds continueront de privilégier le marché américain, et l’euro pourrait redevenir une variable d’ajustement face au dollar. La question n’est plus de savoir si Trump va bouleverser l’équilibre mondial. Il l’a déjà fait. La vraie question est : les investisseurs croiront-ils encore à l’Europe ?

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