Premier cyber coup d’état de l’histoire: qui contrôle vraiment l’Amérique ?

Amid Faljaoui

Hier, j’ai eu le privilège d’échanger avec Alain Minc, l’un des esprits les plus affûtés de notre époque. Dès les premières minutes, il a lancé une phrase choc, propre à captiver son audience : “Nous venons de vivre le premier cyber coup d’état de l’histoire.”

Selon lui, les coups d’État ne se font plus avec des tanks et des soldats. Désormais, tout se joue en ligne. Et il avance une théorie audacieuse : Elon Musk, en collaboration avec des hackers, aurait infiltré les systèmes du Trésor américain.

Un acte qui, selon Minc, révèle une vérité troublante : la fragilité inédite du système américain. Cette nation, bâtie sur un équilibre des pouvoirs, semble vaciller sous le poids des ambitions technologiques et des conflits internes. « Les blessures infligées prendront des décennies à guérir », prédit-il.

Mais ce n’est pas tout. Minc pointe également du doigt une réalité que beaucoup préfèrent ignorer : la montée en puissance d’une ploutocratie technologique incontrôlée.

Il compare les Musk, Zuckerberg et Bezos aux barons voleurs du début du XXe siècle. Mais cette fois, il n’y a aucun garde-fou. Pas de régulation pour freiner leur appétit de domination. Ces géants ne respectent ni frontières ni lois nationales. Ils construisent un pouvoir global, échappant aux règles des États qui tentent de les contenir.

Et si ce constat vous interpelle, attendez d’entendre Jacques Attali. Cet autre grand intellectuel français, dans une analyse récente, affirme que rien de tout cela n’est nouveau. L’argent a toujours flirté avec le pouvoir, et parfois, il l’a même conquis.

Des Médicis à Florence aux Rothschild en Angleterre, de Rockefeller à Musk, les riches ont toujours trouvé un moyen d’influencer les décisions politiques. Mais Attali va plus loin : Trump n’est pas un simple pion dans ce jeu des élites économiques. Il en est le rival.

Contrairement à ses prédécesseurs, Trump ne cherche pas seulement à collaborer avec les milliardaires : il veut les surpasser. La preuve ? Le lancement de sa propre cryptomonnaie, le fameux “$Trump”. Son objectif ? Amasser des milliards et bâtir un empire économique rivalisant avec celui des géants technologiques.

Alors, qui remportera cette bataille au sommet ?

Deux scénarios inquiétants pour l’avenir

Scénario Trump : S’il reprend le pouvoir, il pourrait s’attaquer directement à ces milliardaires qu’il perçoit comme des menaces. Les exemples ne manquent pas : en Chine, Jack Ma a été réduit au silence. En Russie, Mikhaïl Khodorkovski a fini en prison. Dans ce scénario, les Musk et Zuckerberg pourraient bien connaître un sort similaire.

Scénario des oligarques : Mais si les géants technologiques gagnent, ils deviendront les vrais maîtres du monde. Leur emprise globale, couplée à leur moindre dépendance envers les États-Unis, pourrait les placer au sommet d’une gouvernance mondiale informelle.

Dans les deux cas, la démocratie semble être la grande perdante.

Un avertissement pour l’Europe

Ce duel titanesque entre Trump, Musk et les institutions américaines devrait alerter l’Europe. Sans stratégie collective, le Vieux Continent risque de devenir un simple spectateur de cette bataille.

Le monde est à un tournant. Ce n’est plus une question de puissance économique ou militaire. C’est une bataille pour le contrôle des esprits, des données et des institutions.

Et vous, qu’en pensez-vous ? L’ère des cyber coups d’État est-elle déjà là ? n’hésitez pas à me répondre sur mon compte LinkedIn.

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