Amid Faljaoui
Nouveau Front Populaire et le chou à la crème du petit Jean-Luc
Je plains sincèrement les Français qui devront voter ce dimanche – le choix entre la peste et le choléra n’est pas le plus simple du monde. Sur le plan économique, ce n’est guère mieux.
D’abord, les élus proches de la mouvance Macron essaient de faire peur aux électeurs en leur annonçant l’apocalypse s’ils votent pour les extrêmes. Sauf que les Macronistes n’ont pas de leçon à donner à qui que ce soit, quand on sait que le président actuel est le roi des déficits budgétaires sous la Vème République et que la France a vu sa dette publique augmenter au point que la note de la dette française a été dégradée par une grande agence américaine de notation.
Quant au RN, j’ai assez raillé leur programme qui reste flou en matière de financement des dépenses proposées. Et comme le dit l’adage populaire, quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup.
Mais revenons au cartel des gauches. Là, le programme est au contraire très clair : pour financer les largesses électorales, la solution préconisée, c’est de taxer, taxer et encore taxer. Le programme de la gauche radicale est adoubé par 300 économistes, dont certains sont même des Prix Nobel d’économie. Présenté comme ça, le programme a l’air sérieux et, en creux, le message donné par le Nouveau Front Populaire, c’est : comment oseriez-vous nous critiquer alors que notre programme est validé par 300 économistes parmi les plus sérieux ?
Et justement, c’est ce qu’osent faire quelques personnalités en France qui estiment que ces économistes sont des économistes en chambre et n’ont jamais dirigé une entreprise, développé un chiffre d’affaires, ni embauché un seul salarié dans leur vie. L’un d’eux, le commentateur boursier Marc Fiorentino, a résumé le programme du Nouveau Front Populaire d’une manière assez cocasse et je ne résiste pas à l’envie de partager sa vision avec vous. Vous pouvez ne pas être d’accord, mais c’est une vision originale, j’y vais : voici donc un petit calcul destiné aux enfants.
Vous avez d’un côté le petit Bernard et le petit Jean-Luc qui sont devant la devanture d’une pâtisserie. Ils sont gourmands et ils lorgnent tous les deux sur un magnifique chou à la crème. Ils veulent tous les deux l’acheter mais ce chou à la crème coûte 3.50 euros. Bernard n’a pas de souci car il a 6 euros, en revanche, le petit Jean-Luc n’a que 1 euro. Comment faire donc ? La réponse que donnent en quelque sorte les 300 économistes qui soutiennent le Nouveau Front Populaire est éclairante : il faut confisquer 2.5 euros à Bernard pour les donner à Jean-Luc ! Plus simple que ça, tu meurs.
Et encore, comme l’écrit avec verve Marc Fiorentino, ça c’est le résultat d’un compromis, car au départ, certains élus du Nouveau Front Populaire voulaient confisquer les 6 euros du petit Bernard. D’autres voulaient aussi plafonner le prix de vente du chou à la crème à 1 euro. Et d’autres encore voulaient taxer le chou à la crème, ce qui aurait eu pour effet de faire augmenter le prix du chou à la crème de 3.5 euros à 5 euros et ils voulaient en plus confisquer 3 euros au petit Bernard pour que plus personne ne puisse acheter de chou à la crème, qui comme vous le savez est un gâteau de privilégiés.
Bon, c’est drôle à mourir comme démonstration mais ça ne résout pas le problème des Français qui devront voter ce dimanche.
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