Amid Faljaoui

L’Europe, une simple filiale des États-Unis ?

L’Europe est-elle en train de devenir une simple filiale des États-Unis ? Avec le retour de Trump en 2025, ce n’est plus seulement un changement de président, mais un basculement géopolitique majeur qui se profile.

Allez, on arrête tout. On pose son café. On se concentre.

Parce que ce qui se passe sous nos yeux en ce moment, ce n’est pas juste le retour de Trump. C’est un basculement géopolitique majeur. Et si on n’y prend pas garde, on risque de se réveiller un matin en se demandant : depuis quand l’Europe est-elle devenue une simple filiale des États-Unis ?

2025, ce n’est pas 2017. Cette fois, Trump revient avec un plan. Et on le voit se dessiner un peu plus chaque jour. Il ne revient pas avec un programme improvisé, mais avec une stratégie claire, structurée et assumée. Son idée ? Finie l’Amérique isolationniste. Place à l’Amérique impériale. Un empire ? Oui. Mais pas à la romaine, avec des légions et des territoires conquis. Un empire technologique, militaire et idéologique. Et ça, ça change tout.

L’OTAN version Trump : un pacte de Varsovie inversé

Vous pensiez que l’OTAN était une alliance où tout le monde avait son mot à dire ? Erreur. Trump veut en faire un directoire où les États-Unis décident et les autres exécutent.

L’Europe parle de souveraineté numérique ? Washington lui coupe l’herbe sous le pied. L’Europe veut jouer un rôle dans la transition écologique ? Washington fixe les règles du jeu. Même des alliés fidèles, comme le Danemark, se font rappeler à l’ordre dès qu’ils osent un semblant d’indépendance. L’objectif est limpide : il ne doit rester qu’un seul véritable État souverain sur cette planète – les États-Unis.

Le retour du “technocésarisme”

Et voici le cœur du projet trumpiste. Parce qu’en 2025, un empire ne se construit plus avec des armées, mais avec des monopoles technologiques.

Le nerf de la guerre, c’est le numérique. Et qui est au centre du dispositif ? Elon Musk.

Musk, ce n’est pas juste un milliardaire excentrique. C’est le moteur de ce nouvel ordre mondial. D’un côté, il façonne le futur avec SpaceX, Starlink et ses rêves de colonisation martienne. De l’autre, il contrôle X (ex-Twitter), l’outil de propagande parfait.

Sa mission ? Créer une nouvelle Compagnie des Indes. Mais au lieu de vendre des épices, il contrôle les données – l’or noir du XXIe siècle. Avec ça, Washington impose sa domination aux économies du monde entier.

Un Occident sous tutelle américaine ?

Mais ce qui est fascinant, c’est que cette domination ne passe même pas par la force. Elle s’impose en douceur, par un pacte faustien : vous, Européens, vous abandonnez votre souveraineté, et en échange, on vous offre une illusion de stabilité. C’est ce qu’on pourrait appeler la “vassalisation heureuse”, en référence à la “mondialisation heureuse” chère à Alain Minc. En clair : on obéit, on ferme les yeux et on évite les ennuis. Mais une fois ce deal accepté, il n’y a plus de retour en arrière.

L’Europe, dernier rempart ?

Alors, on fait quoi ? On continue à regarder ça en spectateurs ? Ou on décide d’agir ? Parce que le vrai problème, ce n’est pas que l’Europe soit trop faible. Le vrai problème, c’est qu’elle pense déjà avoir perdu.

Trump et Musk veulent nous faire croire que leur vision du monde est inévitable. D’ailleurs, entre nous, on devrait leur faire payer un loyer, tellement ils occupent le cerveau des médias et des politiques. Mais heureusement, l’Amérique trumpiste, ce n’est pas encore la Russie de Poutine. Les contre-pouvoirs existent. Les failles aussi.

L’Europe a encore une carte à jouer. Elle peut devenir l’aiguillon qui secoue l’Amérique et propose un modèle alternatif. Mais pour ça, il faut sortir de cette hypnose collective. Il faut arrêter de croire qu’on n’a pas le choix. Parce que l’Histoire l’a déjà prouvé, et la Chine encore récemment avec DeepSeek : les empires ne sont jamais éternels.

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