Amid Faljaoui

Les femmes utilisent moins ChatGPT que les hommes. Pourquoi ?

Les femmes utiliseraient moins ChatGPT que les hommes, quel que soit leur âge ou leur profession.

Cela fait maintenant 20 mois que ChatGPT est disponible sur nos smartphones ou PC. Et de façon étonnante des chercheurs de l’université de Chicago ont découvert que les femmes seraient moins friandes de ChatGPT que les hommes. Cette étude, relayée par Le Figaro, est sérieuse : elle a interrogé 100 000 employés de 11 métiers différents sur leur usage professionnel de ChatGPT. Il en est ressorti que les femmes utilisent moins ChatGPT que les hommes, quel que soit leur âge ou leur profession.

Parmi les explications avancées par ces chercheurs, la plus plausible, selon eux, serait que les femmes sont victimes du… syndrome de la bonne élève.

Un syndrome proche de celui de l’imposteur, lié à l’idée, ancrée dans l’esprit de certaines femmes, qu’utiliser l’IA revient à tricher ou à ne pas respecter les règles. Si cette étude se confirme dans le temps, c’est évidemment une mauvaise nouvelle pour les femmes. Dans un futur proche, la maîtrise de l’intelligence artificielle sera un atout aux yeux des recruteurs. En utilisant moins ChatGPT que leurs homologues masculins, les femmes pourraient ainsi limiter leur évolution sociale et économique, selon Le Figaro.

En fin de compte, cette attitude féminine de « bonne élève » n’est peut-être pas si surprenante. Ainsi le journaliste économique Nicolas Doze, qui anime une émission économique quotidienne sur la chaîne BFM Business, regrette de ne pas avoir plus de femmes sur le plateau. Pourtant, des économistes femmes en France, il y en a beaucoup. Si, selon lui, elles ne se bousculent pas pour participer à l’émission, c’est parce que si elles estiment que si elles ont des compétences sur le thème A, elles ne se sentent pas suffisamment expertes sur le thème B, qui sera abordé au cours de l’émission. C’est une attitude d’une franchise totale, mais surtout d’une humilité remarquable.

Une humilité nettement moins courante chez les experts masculins, précise Nicolas Doze. Eux se disent qu’ils trouveront bien quelque chose à dire, même s’ils ne maîtrisent pas complètement le sujet. L’important est d’être présents sur le plateau de télévision et d’occuper l’espace. Dit brutalement, les hommes semblent moins affectés par le syndrome de l’imposteur que les femmes. C’est certes à l’honneur des femmes de faire preuve d’humilité, mais à l’avenir, s’interdire d’utiliser ChatGPT, ou de la faire moins que nécessaire, c’est risquer de créer un nouveau plafond de verre.

J’en viens à penser que le célèbre livre Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus est encore pertinent en 2024. Et vous, qu’en pensez-vous ?

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