Amid Faljaoui
Le bitcoin dépasse les 100.000 dollars : miracle financier ou spéculatif ?
Le bitcoin vient de franchir la barre symbolique des 100.000 dollars, propulsant la cryptomonnaie sur le devant de la scène économique mondiale. Cet exploit soulève autant d’enthousiasme que de scepticisme. Entre opportunité d’investissement et risques colossaux, la question reste : faut-il encore investir dans le bitcoin ?
Le bitcoin, souvent qualifié à tort de cryptomonnaie, est en réalité un crypto-actif. Contrairement à l’or, il n’a pas de tangibilité physique, mais cela n’a pas empêché cette création numérique, née il y a seulement 16 ans, de s’imposer comme un phénomène économique incontournable. Récemment, il a franchi le seuil impressionnant des 100.000 dollars, provoquant une vague de jubilation parmi ses partisans et intriguant les plus sceptiques.
Parmi ces enthousiastes, on trouve des amateurs convaincus, mais aussi des acteurs influents comme Donald Trump. Dans un tweet récent, l’ancien président américain s’est attribué cette hausse spectaculaire, notamment en raison de la nomination de Paul Atkins, un partisan du bitcoin, à la tête de la SEC (Securities and Exchange Commission). Ce soutien politique a donné un coup de fouet à la confiance des investisseurs.
Un engouement mondial porté par les particuliers et les institutions
La montée en flèche du bitcoin a séduit une diversité de profils. Les particuliers, fascinés par les rendements spectaculaires, se ruent sur les ETF (fonds cotés) proposés par les banques américaines, leur permettant d’investir à moindre frais dans cet actif volatile. Mais cette frénésie pose une question récurrente : est-il trop tard pour investir ?
Les réponses divergent. Les crypto-enthousiastes considèrent que la barre des 100.000 dollars n’est qu’un premier jalon avant d’atteindre des sommets encore plus vertigineux. De l’autre côté, les investisseurs plus prudents rappellent que les cryptomonnaies restent des actifs extrêmement volatils. Investir dans le bitcoin, c’est accepter la possibilité de perdre une grande partie de son investissement.
Les dangers cachés de la planète crypto
Cette prudence est loin d’être universelle. De nombreuses études montrent que beaucoup de jeunes investisseurs, notamment aux États-Unis, se lancent dans les cryptomonnaies à crédit. Cette tendance inquiète particulièrement les Démocrates, notamment Kamala Harris, qui plaide pour une réglementation accrue des cryptomonnaies. Aux États-Unis, les communautés afro-américaines, souvent surendettées, sont sur-représentées parmi les détenteurs de bitcoin.
La volatilité des cryptomonnaies accentue encore les risques. Rappelons que le Bitcoin a connu une chute vertigineuse de 75 % entre novembre 2021 et décembre 2022. Ce genre de montagnes russes financières n’est pas à la portée des investisseurs à l’estomac fragile.
Le bonheur, un autre « actif » à évaluer
Au-delà de la spéculation, une récente étude d’Easyvest, en Belgique, établit un lien clair entre argent et bonheur. Selon cette enquête, un ménage belge aurait besoin de 5.500 euros nets par mois et d’un patrimoine d’un million d’euros pour atteindre un sentiment de satisfaction. Ces chiffres ont relancé le débat sur le rapport entre argent et bonheur.
Comme le disait Coluche avec malice : « L’argent ne fait pas le bonheur, c’est ce que les riches disent aux pauvres pour qu’ils ne se révoltent pas. » Une réflexion qui prend tout son sens à une époque où la quête de richesse via des actifs comme le bitcoin cristallise tant d’espoirs.
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