Contrairement à l’Europe où les immatriculations de véhicules neufs reculent chaque année depuis cinq ans, les ventes de voitures et utilitaires légers neufs ont atteint leur plus haut depuis 2007 aux États-Unis.
Sur le seul mois de décembre, il s’est vendu 1,35 millions de voitures et utilitaires légers (y compris minivans, SUV et pick up) aux États-Unis, soit 9% de plus qu’il y a un an malgré les doutes liés au fiscal cliff.
L’année 2012 dans son ensemble affiche un bilan plus positif encore avec une hausse de 13,4% des ventes à 14,4 millions de véhicules, au plus haut depuis les 16,1 millions de 2007. Par rapport au plus bas de 10,4 millions enregistré en 2009, le marché américain a rebondi de près de 40%.
En termes de marques, on épinglera que les géants de Détroit ont perdu des parts de marché, General Motors reculant de 18,9% à 18,0% et Ford de 16,6% à 15,3%. Chrysler, désormais filiale de Fiat, s’en est mieux sorti avec une part de marché de 11,4% contre 11,1% un an plus tôt. Mais les grands gagnants sont Honda (part de marché en hausse de 8,5% à 9,9%) et les constructeurs sud-coréens (Kia , Hyundai) qui ont permis globalement aux groupes asiatiques de s’adjuger 45,8% du marché américains contre 43,8% un an plus tôt. Ils ont ainsi devancé les constructeurs américains (44,6%).
Il est toutefois à noter que cela n’a pas handicapé l’économie US étant donné que de plus en plus de constructeurs asiatiques développent des lignes d’assemblage outre-Atlantique. La part des véhicules produits sur le sol américain a ainsi progressé de 77,7% à 77,9%.
L’autre tendance tient à la baisse de la part des utilitaires légers dans les ventes (de 56,1% en 2011 à 49,8% en 2012) au profit des voitures (globalement plus petites et donc moins gourmandes en carburant) et des hybrides, en raison évidemment des préoccupations environnementales et du prix élevé de l’essence.
Cédric Boitte